De COYNART, père, frère et fils.
Ces trois Drouais, militaires de haut rang, officiers de la légion d’honneur, se sont surtout distingués par leurs écrits historiques ou romancés.
-LE PERE, Charles Arsène est né à Dreux le 06 septembre 1814. Son nom reprit un «de» contrairement à son
frère et son père nés COYNART. Une particule disparue sous la Révolution. Son père était un ancien «cheveau léger» de la Garde Ordinaire de Louis
XVI. Comme son frère aîné Raymond, Arsène passa par l’école militaire de St Cyr. Chef d’escadron, il participa en 1859 à la campagne d’Italie, aux batailles de Solferino et de Magenta. En 1870,
malade, ne pouvant plus monter à cheval et ayant pris sa retraite, il revint dans la maison familiale à Dreux. Quand débuta la guerre Franco–prussienne, le maire BATARDON le désigna comme
Commandant de la Garde nationale Sédentaire. A la tête de 800 volontaires âgés et armés de seulement 300 fusils, il ne put s’opposer aux Prussiens sans risquer de faire brûler la ville, pour fait
de résistance. Dreux fut déclarée «ville ouverte» et les Prussiens entrèrent dans la ville, le 17 Novembre 1870. Il envoya pendant la durée de la guerre des lettres détaillées à son frère à
Dijon. Ces lettres, accompagnées d’annexes, furent réunies en 1872 en un ouvrage «La guerre 1870-1871, à Dreux». Ce livre, que l’on peut consulter à la médiathèque, est un témoignage précieux et
unique sur cette époque terrible à Dreux.
- SON FRERE, Charles
Raymond est né à Dreux le 10 mars
1806. Lieutenant-Colonel d’infanterie, spécialiste de topographie, il participa aux travaux de la carte de France. Il publia de nombreux articles dans les
journaux militaires sur les configurations des champs de batailles et des régions géographiques. Historien et archéologue, ses recherches sur la position d’Alésia firent autorité. Il publia, un
ouvrage sur la Bataille de Dreux de 1562. Retiré à Dijon où il mourut en 1880, il fut membre de la Commission des antiquités de la Côte d’or. Comme son frère à Dreux, il écrivit une histoire de
la guerre 1870-71 à Dijon.
-SON FILS, Charles Marie est né à Dreux le 9 février 1863. (Fils de Charles Arsène) Commandant d’infanterie, héros de la guerre
14/18, il est surtout connu comme journaliste et écrivain. Il écrivit dans différents journaux: une chronique cycliste dans le Monde Illustré, des articles sur les jouets (sa passion) dans le
Figaro et collabora à la Revue des Deux Mondes. Il publia des romans et des essais historiques, dont: «Une sorcière au 18° siècle», «Les malheurs d’un grande dame sous Louis XV». Livres dans
lesquels il montre son intérêt pour l’ésotérisme et les doctrines rose-croix. Son recueil de 6 nouvelles «Une mort étrange» de 1936 reste un des best-sellers du genre macabre. Il participa à des
séances de désenvoutement de châteaux hantés. Il fut l’un des créateurs du Photo-Club Drouais et longtemps son président. Il mourut en 1941 à Versailles. Sa très belle collection de jouets et
poupées disparut lors de l’incendie de son appartement dû au bombardement en 1944 de Versailles Chantiers. (Portrait de Charles Marie de Coynart vers 1920)
Charles Arsène mourut en 1896 à 82 ans dans sa maison natale, rue de Châteaudun. Ce bâtiment devint en 1928 celui de la Poste. Détruit et reconstruit, il reçoit actuellement les bureaux de Dreux Agglo. Un oubli: Il n’y a pas de rue de Coynart à Dreux.
Ancienne maison de Coynart, la poste en 1960. Cette maison fut détruite pour donner à la Poste un batiment moderne. Aprés déplacement de la poste rue Parisis, ce bâtiment est maintenant celui de Dreux Agglo.
Prochaine durocasserie: Leveillard, maire de Passy.
A bientôt, si Dreux le veut bien