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26 septembre 2023 2 26 /09 /septembre /2023 17:40

Depuis 2013 toutes les deux semaines sont parues plus de 240 chroniques d'histoire locale Drouaise dans le magazine gratuit "MtaVille." 

Deux fois par semaine (mardi et vendredi ) vont paraitre en même temps  que sur ma page Facebook par ordre chronologique une de ces chronique.

En voici la dix-septième chronique

LES CHRONIQUES D HISTOIRE LOCALE DE PIERLOUIM-17

17- COMTÊ  ET COMTES  DE DREUX

Avant de vous conter la saga des comtes de Dreux, voyons ensemble ce qu’est un comté et comment il se transmet.

-Un comté désigne un domaine féodal au Moyen Âge sous la monarchie dont le possesseur a le titre de noblesse aristocratique de comte.

-Le titre de comte est un titre de noblesse dont l'origine remonte aux empereurs romains. Comte vient du latin comes, comitis « compagnon, personne de la suite». Il s'agit du plus ancien titre de haute noblesse conféré en Europe et toujours l'un des plus élevés de la hiérarchie nobiliaire européenne. Un comte est le vassal direct d'un duc, d'un prince, d'un roi ou d'un empereur. Après la fin de l’Empire romain, les compagnons d'armes des princes francs, en particulier ceux de Clovis, se virent attribuer les «pagis» ces territoires romains, transformés en «Comtés». Ces comtés étaient de superficies assez inégales, ce qui peut cependant correspondre à un arrondissement actuel. Par exemple, le comté de Dreux correspondait à peu près à l’arrondissement drouais. Mais ce territoire comparé aux autres comtés était assez petit.

-Le comté de Dreux a probablement été créé vers l’an 500 à l’époque de Clovis. Le premier comte de Dreux dont le nom nous est parvenu, se nommait Landry, avant 960. Le comté changea plusieurs fois de propriétaire: les comtes de Chartres, de Blois et même le Duc de Normandie.

-C’est le roi Robert II, dit le pieux, fils d’Hugues Capet, qui, en 1026 réunit définitivement le comté de Dreux au royaume de France. Les rois de France furent jusqu’à la Révolution les véritables possesseurs du comté de Dreux. Ainsi les premiers rois capétiens; Henri 1er, Philippe Ier et Louis VI le Gros furent comtes de Dreux en titre.

-Le roi de France, qui avait d’autres chats à fouetter que de gérer le comté de Dreux avait la possibilité de le confier à un membre de sa famille ou à un noble de son choix. Pour céder ainsi la gestion du comté (et de ses revenus) avec le titre de comte de Dreux, le roi de France avait à sa dispositions deux possibilités: l’apanage et l’engagement.

-L’apanage est une concession de fief par le souverain à un fils cadet, alors que le fils aîné devient roi à la mort de son père. Le système d'apanage a été utilisé pour éviter les révoltes des fils cadets, qui se trouvaient sans héritage et ne voulaient pas devenir ecclésiastiques.

-Le roi Louis VII le Jeune, héritant de son père Louis VI le gros la couronne de France, céda en apanage le comté de Dreux à son frère cadet Robert qui aurait bien voulu être roi à la place de son ainé. Comte de Dreux sous le nom de  Robert 1er, il devint un personnage très important, devant assurer la sécurité du royaume de son frère avec la forteresse de Dreux.

-L’apanage a un caractère héréditaire et se transmet de père en fils. Les comtes de Dreux nommés «comtes capétiens» vont ainsi se succéder de 1152 à 1377.  Ils disparurent faute de postérité. Le comté de Dreux revint au roi de France Charles V.-

-Les Rois de France utilisèrent alors  un autre système pour confier le comté de Dreux.

-L’Engagement: le roi concède en récompenses de loyaux services, le comté à un noble  nommé «comte engagiste», Il gère le comté et en perçoit les bénéfices (en particulier ceux de l’exploitation de la forêt de Dreux). Mais cet «engagement» se termine par le décès du comte. C’est pour cela qu’au cours des siècles jusqu’à la révolution, le comté est revenu par période au royaume, le roi reprenant ainsi le titre de comte de Dreux.

A SUIVRE. 

Pour voir ou revoir les chroniques d'histoire drouaise de Pierlouim, cliquez ci-dessous sur :

5-Chroniques de Pierlouim dans MtaVille.

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26 septembre 2023 2 26 /09 /septembre /2023 17:25

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En voici la seizième chronique

LES CHRONIQUES D HISTOIRE LOCALE DE PIERLOUIM-16

16-LE ROI LOUIS VI LE GROS ET DREUX.

-Un des historiens locaux drouais a écrit, à juste titre, que l’on ne connait pratiquement pas la vie des habitants de Dreux avant le XVIème siècle. L’Ordonnance de Villers-Cotterêts signée par François 1er en 1539 rendit obligatoire la tenue de registres des baptêmes mariages et décès par les curés. C’est seulement depuis cette époque que l’on connait  la vie et la mort des Drouais, émérites ou inconnus.

-Avant le seizième siècle, l’Histoire ne reconnait que la vie des rois et des seigneurs importants. C’est pour cela que sur plusieurs chroniques, je ne vous présenterai que des personnalités incontournables, en l’espèce Rois et Comtes de Dreux et aussi des faits touchant directement l’histoire de France et en miroir, celle de Dreux.

-Le roi Louis VI fut sans conteste le roi qui a le plus influencé directement, ainsi que ses descendants, l’histoire de la ville de Dreux. Cinquième monarque de la dynastie des capétiens directs, Louis VI naquit en 1081 et devint roi en 1108, à la mort de son père Philippe 1er. Il dût batailler ferme pour conserver son royaume contre des barons voyous et pillards comme le seigneur du Puiset. Ses contemporains le nommèrent alors Louis le «batailleur». Il n’avait de cesse que d’agrandir le territoire de son petit royaume et aussi de l’assurer et de l’affermir. Louis VI tenta en vain de reprendre le Duché de Normandie au duc, roi d’Angleterre.

-Voulant la croissance des villes, mais aussi s’assurer de leur fidélité à la couronne, il  octroya de nombreuses franchises. C’est ainsi que Dreux obtint vers 1136 des «droits de commune». La ville devint indépendante du Comté dont Louis VI était le Comte.

- Louis VI fut le premier à être nommé «Roi de France» et non plus «Roi des Francs», car le royaume des capétiens devint de plus en plus structuré et géré pour atteindre une identité bien «française». C’est sous son règne que, par la construction de cathédrales et d’abbayes, se développa l’art gothique. L’abbé Suger de St Denis, créateur de la basilique, fut son ami d’enfance et devenu son homme de confiance écrira la vie de son roi. Ce récit constitue un témoignage unique sur cette époque. C’est après le règne de  Louis VI que les souverains français seront couronnés à Reims et inhumés à la basilique de St Denis.

-Mais Louis VI «le batailleur» est resté dans l’histoire sous le dénominatif de Louis VI «le gros». Car, gros mangeur et buveur, il devint  à la fin de sa vie, obèse. Il ne pouvait plus monter à cheval et mourut en 1137 après 31 ans de règne à la suite d’une forte indigestion.

-Depuis le dixième siècle, une chapelle saint Etienne se tenait à l’intérieur de la forteresse de Dreux. Louis VI en 1131 accorda à l’abbé de St Etienne de nommer ses propres chanoines. St Etienne devint alors une collégiale autonome sans contrôle du roi et du diocèse de Chartres. A la suite de cette liberté, l’édifice religieux fut entièrement reconstruit et agrandi, dans un style gothique inspiré de la basilique de St Denis. Louis VI fit aussi développer fortifier le château. Tous ces travaux de longue haleine furent continués par les successeurs de Louis VI, dont  les comtes de Dreux.

Après un premier mariage «non consommé» Louis VI, marié en seconde noce à Adélaïde de Savoie, eut 7 enfants : parmi eux  Louis, le futur roi de France sous le nom de Louis VII et Robert premier, futur comte de Dreux. Nous verrons ces deux personnages importants pour Dreux dans les prochaines chroniques.

A SUIVRE. 

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26 septembre 2023 2 26 /09 /septembre /2023 17:09

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En voici la quinzième chronique

LES CHRONIQUES D HISTOIRE LOCALE DE PIERLOUIM-15.

15-Les premiers rois Capétiens à Dreux. 

-En l’an 987, avec l’avènement d’Hugues Capet débute une longue lignée de 14 rois de père en fils sur 3 siècles, que l’histoire nommera les «Capétiens directs».

Mais ces premiers Capétiens sont encore nommés rois des Francs et pas encore de France car leur royaume est très restreint. Il est formé seulement d’une partie de la Picardie, de l’Ile de France et descend jusqu’à l’Orléanais. Dreux est la ville la plus à l’Ouest de ce royaume. Par le système féodal, ce petit territoire est entouré par des duchés et des comtés, dont les seigneurs sont les vassaux du roi. Tout cela donne un ensemble disparate aux contours de la France actuelle, sans la Lorraine, la Bourgogne, les Alpes et la Provence.

Les seigneurs féodaux veulent être maîtres chez eux et n’ont de cesse que de contester l’autorité du roi et profiter de sa faiblesse relative territoriale, militaire et économique.

Toutefois, au fil du temps, profitant des rivalités entre seigneurs, les rois capétiens agrandissent leur royaume en annexant souvent par la force, duchés et comtés de leurs vassaux. C’est ainsi que Dreux, avant de faire partie intégrante du domaine royal, passe dans plusieurs domaines féodaux comme celui du comte de Chartres et pour peu de temps, celui du duc de Normandie.

-Le fils d’Hugues Capet, Robert II dit «le pieux», roi de l’an mil, rattache définitivement vers 1026 le comté de Dreux au royaume des Francs. La dynastie royale des capétiens est très liée à Dreux car la ville (ou plutôt sa forteresse) sert de rempart entre le royaume de France et le duché de Normandie, territoire encore autonome.

-Le roi Henri 1er séjourne souvent à Dreux et surveille sa frontière avec la Normandie -

-C’est pendant le règne du roi Philippe 1er en 1066 que le duc de Normandie Guillaume le Conquérant devient roi d’Angleterre. C’est aussi sous son règne que débute la longue période des deux siècles des croisades. Son frère, Hughes de Vermandois prend part à la première croisade de 1096 avec le duc de Normandie Robert Courteheuse et Godefroy de Bouillon. Car le roi Philippe est confronté au régime de féodalité et a fort à faire avec ses vassaux  remuants et félons qui se font la guerre, se pillent entre voisins et défient le roi.

-D’aucuns ont pu affirmer que Philippe 1er était mort au château de Dreux. Il décédera en réalité en 1108 au château de Melun après quarante-huit ans de règne.

-Les rois Robert, Henri et Philippe, de père en fils, outre leur titre royal, se transmettent également celui de comte de Dreux et disposent souverainement de ce comté. Ainsi, Henri 1er, vers 1040, fait donation à l’Abbé de Saint Germain de Paris, d’une église à Dreux, consacrée à Saint Martin, à laquelle est joint un prieuré de moines de St Benoit. A cet emplacement, rue St Martin, se situe actuellement une maison de retraite dénommée à juste titre «le prieuré.»

-Le Roi Louis VI le Gros, fils de Philippe 1er, est certainement le roi de cette époque le plus influent pour l’histoire de Dreux. C’est pendant son règne que commencera la saga des comtes de Dreux dits «Comtes Capétiens de la maison de Dreux», et en particulier des comtes Robert.  C’est que nous verrons dans les prochaines chroniques.

A SUIVRE. PROCHAINE CHRONIQUE MARDI PROCHAIN.

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5-Chroniques de Pierlouim dans MtaVille.

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26 septembre 2023 2 26 /09 /septembre /2023 16:57

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En voici la quatorzième chronique

 

14 -Le duc de Normandie, Roi d’Angleterre.

-Peu après l’an mil, le duché de Normandie a fini de s’étendre et son territoire ressemble pratiquement à la région normande actuelle. C’est une période faste pour ce duché qui s’enrichit et voit sa population augmenter considérablement.

-Les Vikings ne possédaient pas une tradition de bâtisseurs, mais leurs successeurs, les Normands construisirent de beaux édifices religieux qui sont autant de réussites de l’art roman, de solides forteresses et créèrent de nombreuses villes..

La conquête de la Sicile et du sud de l’Italie par des chevaliers du Cotentin élargit le rayonnement de la civilisation normande jusqu’en Méditerranée

-En 1066, le roi d’Angleterre, Édouard le Confesseur, meurt Le chef de l’aristocratie anglo-saxonne, Harold, lui succède. Or, le feu roi aurait considéré le duc de Normandie Guillaume, comme son héritier

-Guillaume s’estime floué. Parti de Saint Valéry sur Somme sur 600 navires une armée de 7000 hommes commandée par Guillaume débarque dans le sud de l’Angleterre. Harold vient à sa rencontre à Hastings mais perd la bataille et meurt d’une flèche fichée dans l’œil. .

Guillaume duc de Normandie était surnommé «le bâtard» car fils illégitime du duc Robert « le diable ».

- Le 25 décembre 1066, Guillaume le bâtard devient Guillaume II le Conquérant en recevant la couronne d’Angleterre. La puissance du duc prend alors une autre dimension. La Normandie n’est plus une simple puissance régionale et s’installe pour un siècle et demi sur l’échiquier international.  Les conflits entre Anglo-Normands et Français seront continuels. Ce seront dorénavant deux rois qui s’affronteront pour la possession de la Normandie. Et pourtant, en théorie, le roi d’Angleterre, duc de Normandie reste le vassal du roi de France.

-Dreux se retrouve alors aux avant-postes du royaume de France, face aux Normands. La  forteresse drouaise devient plus que jamais une pièce maîtresse de la sécurité du royaume des Francs.

-Les pourtours du duché, du côté normand comme du côté français, se couvrent de châteaux qui se regardent «en chiens de fayence». En face du château de Dreux, se dressent  ceux de Nonancourt de Tillieres et de Verneuil dont les villes fortifiées sont construites de toute pièce vers 1130, dans un esprit de peuplement mais aussi en protection face au royaume de France.  

-Mais, fait peu connu, les Normands vont en plus des châteaux forts, protéger leur territoire d’une défense continue sur la majorité de leur frontière ouest. Le duc-roi Henri II Plantagenet, entre 1158-1169 fait entourer la Normandie non pas de murailles mais d’un système de fossés profonds. Ce que l’on a appelé les «fossés royaux »: des fossés creusés de 10 m de large, 4m de profondeur et surmontés de talus de 4 m de haut. Les fossés étaient «à sec» c’est-à-dire non alimentés d’eau, le tout sur près de cent kilomètres, à l’ouest du duché, face au royaume de France. Près de Dreux, longeant l’Avre, les fossés formaient une seconde frontière, car la rivière était facile à traverser.

-Ces fossés royaux constituèrent pour l’époque des travaux gigantesques dont il ne reste actuellement que peu de traces, la nature ayant majoritairement repris ses droits. Ces fossés ne protégèrent le duché qu’une quarantaine d’années et furent peu efficaces lors de la reprise de la Normandie par le roi de France Philippe II Auguste en 1204

A SUIVRE. PROCHAINE CHRONIQUE MARDI PROCHAIN.

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7 septembre 2023 4 07 /09 /septembre /2023 18:06

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En voici la treizième chronique

LES CHRONIQUES D'HISTOIRE LOCALE DE PIERLOUIM-13.

13-Le duché de Normandie.

-En 911, le roi Carolingien Charles III le «simple» conclut avec le chef viking Rollon un  traité à Saint-Clair-sur-Epte. Le roi remit le comté de Rouen aux Vikings, en échange d’un serment de vassalité et de l’engagement à se faire baptiser. Rollon devait également protéger des incursions scandinaves l’estuaire de la Seine et Rouen, la nouvelle capitale normande, Les Normands pourtant vassaux du roi de France ne pensent qu’à agrandir leur territoire et s’opposer en permanence au roi.

-Les Normands se sentent par trop à l’étroit dans cette bande de 50 km de large, le long de la côte entre Cherbourg et Rouen. Ils vont peu à peu grignoter dans le territoire des rois francs et agrandir à la suite de conquêtes, leur territoire «sous souveraineté normande». Car malgré leur promesse, l’immigration viking continue de se déverser dans le territoire. Les anciens scandinaves s’implantent définitivement dans la région normande. La paix et la sécurité revenues dans la région, les évêques retournent dans leur cité épiscopale et les moines dans les abbayes. Les Normands commencent à établir un état solide, économiquement et militairement, construisant de nombreux monuments civils, religieux ou militaires.

-En 962, les Normands se trouvent devant la forteresse drouaise pour en découdre. Ils sont commandés par Richard II comte et futur duc de Normandie. Le duc Eudes de Blois, à qui appartient le comté de Dreux est à la tête des défenseurs de la forteresse.

-Dreux subit alors le premier des six sièges répertoriés de son histoire. La forteresse résista longtemps aux traits et aux engins des assiégeants, qui, la jugeant imprenable, levèrent le siège. En réaction à cet échec Richard II va bâtir le château de Tillieres en défense de la forteresse de Dreux. Les châteaux forts construits en grande partie en bois se transformèrent peu à peu en solides murailles et donjons de pierres. Le comté et la forteresse de Dreux passent de main en main, dont celles des comtes de Chartres. Dreux adopta quelques temps la loi normande pour revenir définitivement aux us et coutumes du royaume des Francs.  

-D’abord comté, la Normandie devint duché vers l’an Mil, en ayant constitué un territoire peu différent de la Normandie actuelle.

-En 1026, le roi Robert II, fils d’Hugues Capet récupère le comté de Dreux pour le royaume de France. Le comté de Dreux restera propriété des rois de France  jusqu’à la Révolution.

-Le roi des Francs ne veut pas que le duché de Normandie prenne plus d’ampleur, car Dreux est distant d’à peine 80 km de Paris, la capitale franque. Dreux devint, pour près de deux cent cinquante ans une forteresse stratégique, verrou garant du royaume de France. C’est pourquoi les premiers rois capétiens furent très présents à Dreux pour renforcer sa forteresse et surveiller le duché de Normandie, leur ennemi de l’Ouest.

Il faut aussi signaler que malgré cette frontière fermée à sa partie Est, le duché de Normandie agrandit son territoire pendant près de cent vingt ans, de 911 à 1035, date de la  dernière annexion, celle du Mont St Michel. Les guerres furent continuelles entre les ducs de Normandie et les rois de France.

-La conquête de l’Angleterre en 1066 par Guillaume le Conquérant va changer la donne, car  le duc de Normandie devient aussi roi d’Angleterre. Dreux se trouve alors coincé entre le royaume des Francs qu’il doit défendre et un duché dont le duc est aussi roi.

-Un duc roi ou un roi duc? Telle est la question.

Une ambiguïté qui sera lourde de conséquences, c’est ce que nous verrons la prochaine fois

A SUIVRE. PROCHAINE CHRONIQUE MARDI PROCHAIN.

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7 septembre 2023 4 07 /09 /septembre /2023 17:22

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En voici la deuzième chronique

LESCHRONIQUES D HISTOIRE LOCALE DE PIERLOUIM-12

LES VIKINGS.

-Après une période relativement calme sous le règne de Charlemagne, Dreux va recevoir de terribles visites, celles des Vikings. Selon l’image laissée dans la mémoire collective, les Vikings étaient d’affreux barbares, pirates pilleurs et sanguinaires. Les historiens actuels nuancent cette image. D’après eux, le « phénomène viking » serait principalement dû à une réaction à la christianisation forcée de Charlemagne.

-L’Empereur à la barbe fleurie, Charlemagne, profondément religieux, convaincu que Dieu lui avait confié la tâche de répandre et de défendre la foi chrétienne, passa sa vie à convertir tous les païens d’Europe. « Par le fer et le sang». Le peuple saxon, qui occupait le nord de la Germanie à la frontière du Danemark, fut victime d’épouvantables massacres, très proches de génocides. Ces massacres contre tous les païens engendrèrent un émoi considérable chez les Vikings, peuples de Scandinavie qui n’eurent de cesse que de se venger. Ce n’est pas un hasard si leurs désastreux raids débutèrent dès 810 sous le règne de Charlemagne. Les églises, les cloîtres, les édifices sacrés et leurs trésors furent en premier les cibles de la fureur des Vikings encore païens et de leur haine du christianisme.

-Dreux ne put échapper à ces incursions dévastatrices. En 857, après le pillage de Chartres en remontant l’Eure, les Viking ravagèrent Dreux, malgré ses fortifications,.

-A partir de 886 la résistance des Francs, face aux invasions normandes s’organisa. Deux «marches de Neustrie», zones tampon hérissées de forteresses, sont créées pour protéger le royaume franc. L’une entourait la Bretagne, l’autre la future Normandie. Il est fort probable que la forteresse de Dreux faisait partie de cette «marche de Normandie» située entre Le Mans et la Seine.

-Le roi Charles II dit «Le Gros» reconstitua pour peu de temps l’empire de Charlemagne, mais il fut jugé trop faible face aux Vikings lors du siège de Paris de 886/887. Il fut déposé par le comte Eudes de Paris et les premières victoires sur les Vikings s’enchaînèrent.

Le petit neveu d’Eudes, Hugues Capet, un siècle plus tard, créera en 987 la longue lignée des rois capétiens.

-En 889, après avoir échoué devant Paris, les Vikings envahirent le pays drouais. A nouveau la ville de Dreux fut pillée et brûlée, mais ils échouèrent devant Chartres où ils perdent 1500 des leurs.

-Peu à peu les Vikings que l’on commence à nommer les «Normands», les gens du Nord,  évoluent et deviennent moins agressifs. Dans leurs pays scandinaves, des royaumes stables s’installent et voulant commercer avec les autres pays ne peuvent continuer à les piller. Et puis aussi ces royaumes se convertissent peu à peu au christianisme. Les Normands, en particulier des Danois, s’installent durablement le long des côtes près de l’estuaire de la Seine.

-En 911 après avoir vainement assiégé Paris, les Normands avec à leur tête Rollon sont battus à nouveau devant Chartres. Le roi Charles III, dit «le simple», un des derniers rois descendant de Charlemagne, signe avec Rollon en novembre 911 le traité de Saint clair sur Epte. Ce traité octroie aux Normands les territoires entre l'Epte et la mer, en échange de l'arrêt des pillages et d’une christianisation du peuple venu du Nord. Ces territoires formeront plus tard le duché de Normandie. Dreux entre alors dans une longue période de 3 siècles de conflits face au duché de Normandie.

A SUIVRE. PROCHAINE CHRONIQUE MARDI PROCHAIN.

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18 août 2023 5 18 /08 /août /2023 17:13

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En voici la onzième chronique

 

LES CHRONIQUES D'HISTOIRE LOCALE DE PIERLOUIM-11.

11-LES FRANCS A DREUX.

Après la victoire de Clovis en 486 à Soissons contre le romain Syriagus, le royaume franc s’agrandit. Il correspondait alors à un vaste territoire bordé au sud par la Loire, au Nord par l’actuelle Hollande et s’étalait de de la Bretagne au centre de l’Allemagne. Dreux fit donc partie de ce royaume franc. Les rois mérovingiens, descendants de Clovis, exercèrent leur suzeraineté sur la région drouaise, qui de «Pagus Durocasio» romain se transforma en comté de Dreux.

Les compagnons d’armes de Clovis et de ses successeurs se virent attribuer les «pagi» territoires romains, transformés en «comté». Le comté de Dreux passa de main en main en suivant les différents partages, entre les fils de l’un ou l’autre roi, mais nous n’avons pas de trace de l’existence probable de ce comté ni des noms des Comtes. Les preuves écrites n’apparaîtront qu’après l’an mil.

Il est probable aussi que Dreux en ces temps reculés avait déjà un embryon de statut de ville autonome, conforté par sa position de forteresse. Le nom latinisé de Durocasium, se transforma peu à peu pour devenir Dreux, en prenant une terminaison franque en Eux que l’on retrouve dans Evreux, Bayeux, Lisieux, etc.

Le christianisme était religion officielle dans l’empire romain depuis 391 sous le règne de Théodose. Clovis s’étant convertit grâce à la reine Clothilde et l’évêque de Reims Rémi, le christianisme devint tout naturellement la religion officielle du royaume franc et donc de Dreux.  Il est admis qu’un des fils de Clovis, Childebert I, roi de Paris et d’Orléans, fit bâtir la première église drouaise dans l’enceinte de son château fort.

Clovis fit de Paris sa capitale. Ses descendants, les rois mérovingiens, avaient une résidence à Fermaincourt, moitié palais, moitié métairie. Ils venaient s’y reposer, s’y livrer aux plaisirs de la chasse et de la pêche dans l’Eure, l’Avre et la Blaise. La forteresse sur la colline de Dreux pouvait leur servir de refuge en cas de danger.

Ce sont ces rois, les derniers de la dynastie des mérovingiens, que l’on a surnommés les «rois fainéants». Ces rois, au fil des générations furent dépassés par leurs « Maire du Palais »

Le dernier roi mérovingien, Childéric III fut détrôné par Pépin le Bref dont le fils l’empereur à la barbe fleurie, Charlemagne fonda, la dynastie des Carolingiens.

La période de Charlemagne, vers l’an 800, fut une période assez tranquille pour le pays drouais englobé dans l’immense territoire de l’empire franc. Les célèbres «missi dominici» sorte de préfets itinérants envoyés spéciaux de l’Empereur Charlemagne, vinrent probablement à Dreux, contrôler les représentants du pouvoir royal au niveau local, c’est-à-dire, entre autre, le comte.

Après le traité de Verdun en 843, l’empire franc fut divisé entre les petits-fils de Charlemagne. Une date importante puisque se sont constituées en opposition, la France à l’Ouest et l’Allemagne à l’Est. Une coupure lourde de conséquences pour les siècles à venir…

Dreux se retrouva dans le territoire (presque celui de la France actuelle) nommé «Neustrie» du royaume de Charles le Chauve. Au fil des divisions du système féodal, le territoire franc va s’effilocher, Mais Dreux fera toujours partie de ce royaume franc même lorsqu’il ne sera plus qu’un confetti vers l’an mil.

Après cette période de paix relative, la région drouaise connut dès 850 une nouvelle période désastreuse: les Vikings débarquèrent avec leurs drakkars dans l’estuaire de la Seine.

C’est ce que nous verrons au prochain numéro.

A SUIVRE. PROCHAINE CHRONIQUE MARDI PROCHAIN.

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11 août 2023 5 11 /08 /août /2023 19:05

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En voici la dizième parue le 31 mai 2013

LES CHRONIQUES D'HISTOIRE LOCALE DE PIERLOUIM-10.

10-LES BARBARES A DREUX

-Pour les Romains, le Barbare n'était pas un être sauvage et assoiffé de sang mais un homme qui parlait un langage qui lui était incompréhensible et dont la civilisation lui apparaissait primitive. Dès la fin du IIIe siècle, les empereurs romains accueillirent de plus en plus de mercenaires barbares dans les légions romaines pour contrôler les frontières de ce vaste empire: Francs, Goths, Saxons, Alamans. Ces soldats étaient peu motivés pour empêcher les incursions des autres tribus barbares dans l'Empire. Ces peuples étaient poussés par une augmentation de leur population et de changements climatiques dans leurs régions d’origines. Rome accepta l'installation de peuples barbares à l'intérieur de ses frontières et concéda de plus en plus de territoires à des Germains alliés à des fins de colonisation. Mais graduellement, ces derniers fondèrent des royaumes souverains sur le sol de l'Empire. (Wisigoths, Burgondes…etc.)

-La région drouaise, comme la plupart des provinces romaines subit cette désintégration progressive de l’Empire Romain, mais aussi des incursions hostiles de peuples venant de l’Est, hors des frontières de l’Empire Romain.  

-En 407, le passage de troupes Vandales livrèrent la région drouaise au pillage et à la destruction. Les Vandales

étaient originaires de Scandinavie, les ancêtres  des Vikings qui, 4 siècles plus tard ravagèrent aussi la région drouaise, eux-mêmes ancêtres des Normands avec lesquels Dreux eut pas mal de démêlés. Les Vandales (environ 80 000 personnes dont 20 000 guerriers) continuèrent leur route vers le Sud, traversèrent l’Espagne, le détroit de Gibraltar, le Maghreb pour constituer un royaume chrétien en Tunisie qui dura un siècle.

-Dreux pendant 600 ans (de 400 à 1200 après JC.) aura donc comme principaux ennemis ces gens venus du Nord, les Vikings puis les Anglo-normands. .

-Les habitants de la région drouaise pour se protéger de ces raids barbares se réfugiaient à l’intérieur des murs fortifiés de Dreux qui devint une place forte, vite convoitée.

-Les Barbares parvinrent à maintes reprises jusqu’à Rome qu’ils pillèrent et brûlèrent. L'empereur n'était bientôt plus qu'un fantoche entre les mains des rois barbares. En 476, le dernier empereur romain d’Occident, Romulus Augustule, est déposé à Ravenne par Odoacre, Barbare et chef de l’armée (romaine) d’Italie du nord. L’empire romain d’Occident cesse d’exister et laisse la place à une mosaïque de royaumes romano-barbares.

-Vers 480, la région drouaise, malgré de nombreuses incursions de peuples barbares, faisait encore partie d’un

lambeau d’Empire Romain. Le général romain Syagrius, que l’on appelait le «Roi des Romains», à la suite de l’écroulement de l’Empire, s’était approprié un vaste territoire du Nord de la Gaule, de la Somme à la Loire. Dreux se trouvait donc dans le royaume de Syagrius.

-En 486, lors de la célèbre bataille de Soissons (souvenez-vous de son vase) Clovis premier, Roi des Francs battit Syagrius, Roi

des Romains et récupéra ainsi ce vaste territoire.  Après la défaite de Syagrius, dernier représentant attesté du pouvoir gallo-romain en Gaule du Nord, la  disparition de l’Empire Romain fut  vraiment définitive. Après la victoire de Clovis à Soissons, les Francs s’installèrent dans la région drouaise.

-Après cinq siècles d’occupation romaine, Dreux devint une ville franque. Une nouvelle ère commença, ère non terminée puisque nous sommes les descendants directs de ces Francs qui se sont assimilés aux Gallo-Romains, ex Durocasses.

C’est ce que nous verrons dans la prochaine chronique

A SUIVRE. PROCHAINE CHRONIQUE MARDI PROCHAIN.

Pour voir ou revoir les chroniques d'histoire drouaise de Pierlouim, cliquez ci-dessous sur :

5-Chroniques de Pierlouim dans MtaVille.

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11 août 2023 5 11 /08 /août /2023 17:56

Depuis 2013 toutes les deux semaines sont parues plus de 240 chroniques d'histoire locale Drouaise dans le magazine gratuit "MtaVille." 

Deux fois par semaine (mardi et vendredi ) vont paraitre en même temps  que sur ma page Facebook par ordre chronologique une de ces chronique.

En voici la neuvième parue le 17mai 2013.

LES CHRONIQUES D'HISTOIRE LOCALE DE PIERLOUIM-9.

-9-NAISSANCE DE LA VILLE DE DREUX.

-Les romains occupèrent la future ville de Dreux pendant plus de quatre siècles. L’installation de plusieurs milliers de légionnaires sur la colline drouaise entraîna une logistique importante et une intendance «civile». Peu à peu sous le campement romain vinrent s’installer des Durocasses travaillant pour l’occupant. Des habitations apparaissent  à peu près à l’emplacement de l’actuelle Place du Grenier à sel. Cet embryon de ville constituera au Moyen Age le «Bourg Clos», situé entre le château et la rue d’Orfeuil.

-Ce début d’agglomération urbaine avait besoin d’une alimentation en eau. La rivière Blaise est loin dans la vallée (à hauteur des rues st Martin et St Denis).Les gallo-romains utilisèrent le petit ruisseau de la Commune que l’on voit venir de Vernouillet, dérivé de la Blaise, passant par l’Allée Koenig pour disparaître sous terre Rue St Thibault et ressurgir au pont Louis Philippe. Certains ont même avancé que cette Commune aurait été creusée et détournée de la Blaise par les Romains.

-L’occupation romaine devint avec le temps une assimilation. Les durocasses devinrent peu à peu gallo-romains et se mirent alors à parler le «latin de cuisine» en mélangeant l’ancien idiome durocasse et le latin.

-L’organisation romaine avait divisé chaque peuplade gauloise en pagi, et c’est de cette division qu’est né le Pays Drouais  le «Dreugesin».

-L’empereur Claude vers 50 après JC va considérablement diminuer l’influence des  Druides en leur interdisant d’exercer des sacrifices, l’administration et d’enseigner leur philosophie. A Dreux la coutume druidique de la cueillette du gui est restée par le cri  «Au gui l’an neuf » au jour de l’an, qui est devenu la devise drouaise. On pourrait aussi parler de l’origine celte de la fête des Flambarts.

-En abandonnant le culte druidique, les habitants de la région drouaise peu à peu se convertirent au christianisme. Dès le règne de Trajan, vers 150 après J.C, le christianisme fit à Dreux de nombreux adeptes. Quand Saint Nicaise et ses compagnons furent mis à mort à la Roche-Guyon en 260, plusieurs chrétiens furent considérés à Dreux comme des martyrs.

A peu près à cette époque,  la chrétienne Eve, martyrisée devint Ste Eve. Une croix puis une église furent élevées à l’emplacement de son martyr. (Mais on n’en  connait ni la date ni les circonstances) Certains ont fait la confusion avec la bienheureuse Eve de St Martin qui vivait à Liège au 13ème siècle.

-Peu à peu les légions romaines par l’étendue de l’Empire et le peu d’envie des Romains à combattre, reçurent dans leurs rangs des supplétifs étrangers. Il aurait été trouvé lors des travaux de la Chapelle Royale en 1820 sous l’ancien château, un mur dans lequel étaient insérés des ossements humains et d’animaux. Ce qui prouverait la présence à l’époque romaine de soldats d’origine germanique. Il semblerait que plusieurs villages autour de Dreux tiennent leur nom de  terres cédées aux supplétifs par les romains pour leur «retraite». Comme par exemple GERMAIN-ville ALLAIN-ville, SER-ville. Ces noms pourraient aussi correspondre à des populations installées dans des Villas (grandes fermes) lors de l’écroulement de l’Empire romain vers 450 après J.C.

-La période de paix romaine va peu à peu donner place à une période troublée, celle des invasions  « Barbares ».

C’est que nous verrons prochainement.10- DREUX ET LES BARBARES

A SUIVRE. PROCHAINE CHRONIQUE VENDREDI PROCHAIN.

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5 août 2023 6 05 /08 /août /2023 15:38

Depuis 2013 toutes les deux semaines sont parues plus de 240 chroniques d'histoire locale Drouaise dans le magazine gratuit "MtaVille." 

Deux fois par semaine (mardi et vendredi ) vont paraitre en même temps  que sur ma page Facebook par ordre chronologique une de ces chronique.

En voici la huitième parue le 3mai 2013.

8-LES ROMAINS A DREUX

Nous sommes en moins 50 avant Jésus Christ. Les Romains s’installent chez nos ancêtres les Durocasses. Les vainqueurs de Vercingétorix à Alésia occupent la Gaule, et pour la tenir en main ils s’assurent les endroits stratégiques en y installant des garnisons de légionnaires. Les Romains s’établissent donc solidement sur la colline au-dessus de la vallée de la Blaise, contrôlant ainsi  plusieurs voies importantes qui se croisent à Dreux.
 

A l’emplacement actuel du Grand Carrefour (Grande rue, Parisis, Teinturiers et Orfeuil) se rencontraient alors de nombreuses voies qui traversaient la région: de Bourges à Lillebonne, qui à l’époque était un port important sur la Seine avant Le Havre. On  trouve encore des traces de cette voie romaine le long de la N154:.de Paris à Rouen et de Paris à Cherbourg.
Ces voies que l’on a appelées «Romaines» existaient en fait  bien avant l’arrivée des Romains. Jules César a avoué dans son «histoire des Gaules» qu’il n’aurait pas aussi facilement conquis la Gaule, sans ces routes tracées par les Gaulois. Les Romains ont transformé les routes gauloises en les pavant. La rue du «Vieux Pavé» à Dreux doit son nom,  probablement à un vestige au Moyen Age d’une de ces voies romaines.
C’est bien grâce à une carte des voies romaines dite de Peutinger et à l’itinéraire d’Antonin, (deux documents du III° siècle), que l’on connait le nom de Durocassio. C’est à partir de ces inscriptions romaines que l’on a déduit que le nom de ce peuple était Durocasse. Les Romains en unifiant la Gaule ont effacé les frontières entre les Carnutes et les autres peuples gaulois. Les Durocasses disparurent de l’Histoire, perdirent leur monnaie en métal dit «potin» et leur rôle de garde-frontières et douaniers pour les Carnutes, aux embouchures de l’Avre et de la Blaise dans l’Eure.

.Les Romains s’installèrent donc à l’emplacement de ce qui est maintenant le parc de la Chapelle Royale. Une légion y tint en permanence un campement. Une légion romaine, selon la période, comportait de 3000 à 6000 hommes. Il fallait donc de la place pour héberger une telle troupe, même si l’été, une grande partie allait guerroyer aux limites de l’Empire. Pour protéger cette garnison, furent édifiés des murailles et surtout de profonds fossés. Il est admis que l’actuelle rue de Lamballe (qui descend du cimetière à la grande falaise) a été creusée pour protéger le flanc ouest du camp retranché. Un vrai travail de «Romain.»  Le cimetière ancien peut aussi être un vestige de fossé de cette époque.
 

En 1973, rue St Thibault, à l’emplacement de l’actuel commissariat de police, fut trouvé un trésor: de nombreuses pièces romaines datant de l’Empereur Valérien (vers 250 après J.C) et probablement cachées lors des premiers raids des invasions «barbares».
L’occupation romaine à Dreux, comme en Gaule durera près de quatre siècles. Une longue durée que l’on a qualifiée de «Paix romaine» pendant laquelle la région drouaise va bénéficier de calme et de prospérité, mais aussi d’oubli car il ne reste que peu de traces visibles de cette occupation, contrairement au site romain magnifique de Gisacum à Evreux. Les habitants de la région drouaise, les Durocasses s’étant fondus dans la masse des Gallo Romains, ne réapparaitront dans l’histoire que quatre siècles plus tard, avec l’arrivée des Francs et des Mérovingiens, sous le nom de Drouais

LES CHRONIQUES D'HISTOIRE LOCALE DE PIERLOUIM-8.

A SUIVRE. PROCHAINE CHRONIQUE MARDI PROCHAIN.

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