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5 juillet 2021 1 05 /07 /juillet /2021 19:06

Il y a 150 ans se terminait la courte mais tragique guerre franco-prussienne de 1870/71.

J'ai consacré 22 chroniques de Pierlouim à ce désastreux conflit dans MtaVille. Pour ceux qui ne les ont pas lues dans le journal gratuit, je les reproduit dans ce blog "Dreux par Pierlouim".

GUERRE DE 1870-1871.

UN GENERAL DROUAIS AU SIEGE DE PARIS

La ville de Dreux a une spécialité étonnante. Les militaires drouais de haut rang à l’époque de l’empereur Napoléon 1er étaient tous des artilleurs, comme les généraux de Sénarmont, de Billy et les deux frères Doguereau. Un peu plus tard au second empire, au temps de Napoléon III, un autre général drouais s’illustra dans l’art du canon.

Ildefonse FAVE naquit le 28 février 1812 à Dreux au faubourg St Denis où son père était marchand de bois. Ses remarquables dispositions en mathématiques permirent au jeune Favé d’entrer à l’école polytechnique puis à celle d’application de Metz qui formait les futurs officiers d’artillerie. Nommé capitaine à 29 ans, il publia son premier ouvrage « Nouveau système de défense des places fortes ». Au dépôt central de l’artillerie, il devint adjoint au directeur des ateliers de précision. Il confirmait, par ce poste, sa vocation de chercheur comme celui d’écrivain militaire. En 1845, son « histoire tactique des trois armes » souvent rééditée attira sur lui l’attention des spécialistes.

En 1846, il publia le premier tome des « Études sur le passé et l'avenir de l'artillerie », écrit par Louis-Napoléon Bonaparte pendant sa détention au fort de Ham. En 1847, il étudia un nouveau modèle de carabine. En 1848, Louis-Napoléon, devenu Président de la République, appela Favé qui publia son « Nouveau système d'artillerie » en 1850. Favé fut envoyé en mission d'étude en Angleterre, en Hollande, en Belgique, pour évaluer leur matériel d'artillerie (fabrication des explosifs et organisation des manufactures d'armes).
Nommé professeur de fortification à l'École polytechnique, il devint l'officier d'ordonnance de Louis-Napoléon autoproclamé Empereur Napoléon III puis son chef d'escadron. En 1855, Ildefonse Favé soutint les travaux sur l’aluminium d’Henri Sainte-Claire Deville auprès de l’empereur. Il soutiendra d’autres scientifiques, qui bénéficieront également d’une aide financière, dont deux proches de Sainte-Claire Deville, Louis Pasteur et Léon Foucault.

Pendant la campagne d'Italie, Ildefonse Favé fut chef du cabinet militaire de Napoléon III. Il travailla sur l'artillerie à canons rayés et créa les premières mitrailleuses.
Après y avoir été élève, Favé fut professeur d’art militaire à l’école polytechnique. Nommé Général, il en devint le directeur en 1866.

 

Quand éclata la guerre de 1870, Favé était aide de camp de l’Empereur Napoléon III. Après la reddition de Sedan, l’abdication de Napoléon III et la proclamation de la république il se replia sur Paris. Après avoir été fervent bonapartiste, il se mit à la disposition de la nouvelle république. Il prit le commandement de l’artillerie d’une partie des forts défendant la capitale. Il prit part à la bataille de Champigny, puis à l’attaque de la Ville Evrard où il fut grièvement blessé le 24 décembre 1870. De cette guerre Favé écrivit en 1871 un ouvrage « Nos revers ».

Passé dans le cadre de réserve, Favé se consacra à l’écriture de nombreux ouvrages, militaires, scientifiques et historiques. Il fut promu grand officier de la Légion d'honneur et, en 1876, élu à l'Académie des sciences. Le général Favé mourut à Paris le 14 Mars 1896.

En 1906, le conseil municipal de Dreux refusa de donner le nom de Favé à une rue sous le motif d’avoir été proche de Napoléon III responsable de la perte de l’Alsace et de la Lorraine. Depuis peu, une rue drouaise porte le nom du Général Ildefonse Favé.

A SUIVRE.

Pour voir les précédents articles, cliquer ci-dessous sur "Guerre 1870/71"

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5 juillet 2021 1 05 /07 /juillet /2021 18:30

Dans le cadre des commémorations de la visite de Victor Hugo (19 ans) à Dreux à la recherche de sa bien aimée cachée par ses parents ne voulant pas la marier à un poète sans le sou. Brigitte Fossey lit en Grande Rue des textes de Victor Hugo.

BICENTENAIRE VISITE VICTOR HUGO A DREUX. Brigitte FOSSEY lit Victor Hugo .

Brigitte Fossey explique le pourquoi de la visite de Victor Hugo à Dreux.

BICENTENAIRE VISITE VICTOR HUGO A DREUX. Brigitte FOSSEY lit Victor Hugo .
BICENTENAIRE VISITE VICTOR HUGO A DREUX. Brigitte FOSSEY lit Victor Hugo .

Brigitte Fossey lit un passage de Notre Dame de Paris : Quasimodo sonnant les cloches de la cathédrale.

BICENTENAIRE VISITE VICTOR HUGO A DREUX. Brigitte FOSSEY lit Victor Hugo .
BICENTENAIRE VISITE VICTOR HUGO A DREUX. Brigitte FOSSEY lit Victor Hugo .
BICENTENAIRE VISITE VICTOR HUGO A DREUX. Brigitte FOSSEY lit Victor Hugo .
BICENTENAIRE VISITE VICTOR HUGO A DREUX. Brigitte FOSSEY lit Victor Hugo .BICENTENAIRE VISITE VICTOR HUGO A DREUX. Brigitte FOSSEY lit Victor Hugo .
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5 juillet 2021 1 05 /07 /juillet /2021 10:12

 

 

Nouvelle exposition à la galerie BAZARTS de Dreux . 

"COUP DE POUCE". Trois nouveaux talents drouais.

EXPOSITION"COUP DE POUCE "  BAZARTS GALERIE - DREUX
EXPOSITION"COUP DE POUCE "  BAZARTS GALERIE - DREUX
EXPOSITION"COUP DE POUCE "  BAZARTS GALERIE - DREUX
EXPOSITION"COUP DE POUCE "  BAZARTS GALERIE - DREUX
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EXPOSITION"COUP DE POUCE "  BAZARTS GALERIE - DREUX
EXPOSITION"COUP DE POUCE "  BAZARTS GALERIE - DREUX
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EXPOSITION"COUP DE POUCE "  BAZARTS GALERIE - DREUX
EXPOSITION"COUP DE POUCE "  BAZARTS GALERIE - DREUX
EXPOSITION"COUP DE POUCE "  BAZARTS GALERIE - DREUX
EXPOSITION"COUP DE POUCE "  BAZARTS GALERIE - DREUX
EXPOSITION"COUP DE POUCE "  BAZARTS GALERIE - DREUX

 BELLE EXPOSITION A DECOUVRIR JUSQU'AU 18 JUILLET

BazArts Galerie -9 rue du Bois sabot 28100 DREUX 

Vendredi, samedi, dimanche: 14h30 - 19h 

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18 juin 2021 5 18 /06 /juin /2021 17:38

Il y a 150 ans se terminait la courte mais tragique guerre franco-prussienne de 1870/71.

J'ai consacré 22 chroniques de Pierlouim à ce désastreux conflit dans MtaVille. Pour ceux qui ne les ont pas lues dans le journal gratuit, je les reproduit dans ce blog "Dreux par Pierlouim".

GUERRE DE 1870-1871.
Victor Hugo pendant le siège de Paris.

Le 5 septembre 1870, un jour après la proclamation de la IIIème République et trois jours après l’abdication de l’Empereur Napoléon III, Victor Hugo 68 ans, revenait triomphalement de son exil de Guernesey à Paris. L’armée allemande victorieuse à Sedan et Metz vint assiéger la capitale. Victor Hugo resta dans Paris et fut un témoin privilégié de ce funeste siège.

Dans cette période terrible, les femmes, et particulièrement les Parisiennes, optèrent pour une union sacrée des sexes, s’investissant dans le soin et le soutien moral aux soldats. Elles connurent ainsi une forme d’émancipation. Ce qui fit écrire à Victor Hugo, dans une lettre à une femme, du 10 Janvier 1871, publiée dans le recueil « l’année terrible » :« Elles acceptent tout, les femmes de Paris. / Leur âtre éteint, leurs pieds par le verglas meurtris/. Au seuil noir des bouchers les attentes nocturnes, /La neige et l’ouragan vidant leurs froides urnes, / La famine, l’horreur, le combat sans rien voir/ que la grande patrie et que le grand devoir. » 

Paris assiégé mourrait de faim. Le 30 décembre 1870, Victor Hugo notait : « Ce n’est même plus du cheval que nous mangeons. C’est peut-être du chien ? C’est peut-être du rat ? Je commence à avoir des maux d’estomac. Nous mangeons de l’inconnu. » Le 18 janvier suivant, il constate : « J’émiette aux poules notre pain noir. Elles n’en veulent pas. »

Le 28 Janvier 1871, Paris capitulait après 130 jours de siège. Apprenant qu’un armistice venait d’être signée, Victor Hugo écrivit : « Un nain qui veut faire un enfant à une géante. C’est là toute l’histoire du gouvernement de la Défense Nationale. Avortement. », Sur la reddition de Paris : « Paris a été victime de la défense autant que de l'attaque. »

Les termes de l'armistice prévoyaient l'organisation de nouvelles élections nationales pour former une Assemblée qui investirait un gouvernement à la légitimité claire. Dans des délais très brefs, tous les électeurs résidant sur des portions non occupées du territoire national furent appelés aux urnes le 8 février. La nouvelle Assemblée Nationale issue de ces élections, dominées par le poids du vote rural et bourgeois, était majoritairement conservatrice et monarchiste. Elle mit fin au Gouvernement de la Défense nationale et élut, le 13 février, Adolphe Thiers, chef du gouvernement, en remplacement du général Trochu.

Victor Hugo raillait l’éviction du général Trochu : « Trochu, participe passé du verbe Trop Choir. » A la demande du nouveau gouvernement, Bismarck accepta de libérer les territoires occupés (sauf l’Alsace et la Lorraine) au fur et à mesure du paiement par la France d’une indemnité de guerre de cinq milliards de francs or.

Le 1er mars 1871, des troupes allemandes entrèrent dans Paris, paradant sur les Champs Elysées et passant sous l’Arc de Triomphe, comme leurs descendants le feront 69 ans plus tard en 1940. Paris, ayant subi pendant les 6 mois de siège de nombreux bombardements, était en ruines. Les travaux du Baron Hausmann étant à peine terminés à l’entrée dans la guerre, de nombreux nouveaux immeubles et installations furent fortement détériorés. Trois mois plus tard, les tragiques évènements de la Commune causèrent aussi de nombreux dégâts.
Les Allemands n’allèrent pas plus loin que les trente départements français occupés, dont l’Eure et Loir. Dreux restait dans la zone occupée le temps que la France paie son dû aux Allemands.

A SUIVRE.

Pour voir les précédents articles, cliquer ci-dessous sur "Guerre 1870/71"

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7 juin 2021 1 07 /06 /juin /2021 17:21

Il y a 150 ans se terminait la courte mais tragique guerre franco-prussienne de 1870/71.

J'ai consacré 22 chroniques de Pierlouim à ce désastreux conflit dans MtaVille. Pour ceux qui ne les ont pas lues dans le journal gratuit, je les reproduit dans ce blog "Dreux par Pierlouim".

PROCLAMATION DE L’EMPIRE ALLEMAND A VERSAILLES.

Il y a 150 ans, le 18 Janvier 1871, des bruits de bottes résonnaient sur le parquet de la galerie des glaces du château de Versailles. Les Allemands, sûrs de leur victoire contre les Français dans cette guerre éclair de moins de 8 mois, se réunissaient pour proclamer un Empire Germanique. Tous les souverains des 25 états allemands coalisés contre l’Empire Français puis la République Française sont présents.

Le chancelier Prussien Otto Von Bismarck jubile : il a réussi son pari : réunir tous les pays d’Allemagne sous une même bannière. Le roi de Prusse Guillaume devient, sous le nom de Guillaume Ier, non pas Empereur d’Allemagne mais Empereur Allemand. Car plusieurs souverains allemands, dont Louis II de Bavière, voulurent garder leur titre de roi ou de duc.

Ce deuxième Reich (Empire en allemand) succédait ainsi au Saint Empire romain germanique. C’est après sa victoire à la bataille d’Iéna que Napoléon abolit le Saint Empire Romain après mille ans d'existence. Les Allemands n’eurent de cesse de se venger et de reconstituer cet Empire. Bismarck déclarera : « Sans Iéna, pas de Versailles. ».

Pendant que les Allemands triomphaient à Versailles, le siège de Paris continuait. Un armistice sera cependant signé dix jours après l'intronisation de Guillaume 1er. Les efforts de Gambetta pour poursuivre la guerre à outrance avaient définitivement échoué.

Le 22 janvier refusant la reddition de Paris, des manifestants dont des Gardes nationaux parisiens ayant payé un lourd tribut lors des batailles de Buzenval, voulurent parler au maire de Paris Jules Ferry. Tandis qu’ils furent reçus par l’adjoint de Ferry, des échanges de coups de feu entre la Garde mobile et les gardes nationaux firent cinq morts.

Cet épisode du 22 janvier signa une rupture aiguë entre les civils parisiens, éprouvés par un siège de plusieurs mois mais refusant de rendre la capitale, et le gouvernement de Défense Nationale (toujours réfugié à Bordeaux) multipliant arrestations et interdisant rassemblements ou diffusions de journaux hostiles à son action. Ce fut une répétition de l’insurrection de la « Commune » trois mois plus tard.

La République Française se vit imposer la cession de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine, le « chancelier de fer » ayant voulu que les princes allemands puissent offrir ces terres à l'Empereur en cadeau de son avènement. Cette annexion interdit l'espoir d'une réconciliation entre la France et le nouvel Empire d'Allemagne. Bismarck ne s’en fit aucune illusion, les Français voudront coûte que coûte récupérer l’Alsace et la Lorraine. 

A Dreux, les habitants étaient surtout préoccupés par le passage permanent de troupes germaniques. Peu leur importait que les troupes bavaroises stationnées à Dreux, fêtant l’événement avec moult beuveries et exactions, fassent partie dorénavant d’un Empire d’Allemagne.

Cet Empire d’Allemagne, né à Versailles (Deuxième Reich), ne dura que 48 ans en se terminant par l’abdication de son troisième Empereur Guillaume II à la suite de la défaite allemande de la première guerre mondiale. Les autres Empires d’Europe disparurent à la même époque comme ceux de Russie, d’Autriche et de l’Empire Ottoman. Les empires coloniaux comme ceux de la France de la grande Bretagne au contraire s’en virent renforcés. Le vingtième siècle fut celui des dictatures. Le nouvel Empire Allemand, le IIIème Reich hitlérien restera de sinistre mémoire

A SUIVRE.

Pour voir les précédents articles, cliquer ci-dessous sur "Guerre 1870/71"

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7 juin 2021 1 07 /06 /juin /2021 16:36

Il y a 150 ans se terminait la courte mais tragique guerre franco-prussienne de 1870/71.

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CAHIERS DU SOLDAT JULES SALMON

Pendant la guerre franco-prussienne de 1870/1871

Prisonnier de Guerre.

Jules Salmon, grand-père de ma mère, fut soldat pendant la guerre franco-prussienne de 1870/71. Dans deux cahiers, il écrivit ses impressions sur ce terrible conflit pourtant oublié. Il relatait en premier les terribles batailles sous Metz, les 2 mois de sièges et la reddition de cette place, puis sa détention dans un camp de prisonniers de guerre en Allemagne. En octobre1870, les allemands, après la chute de Sedan puis celle de Metz, firent plus de 300 000 prisonniers français.

Cette situation étant sans précédent, rien n’était prévu pour détenir autant de captifs. Les conditions de détention furent déplorables.

Après un voyage éprouvant, à pied, vers l’Allemagne, Jules Salmon décrit son internement dans un camp situé sur une île du Rhin près de Wesel. En voici quelques extraits

 « Vingt baraques alignées en deux rangs et pouvant contenir 500 hommes, chacune occupant, avec les cuisines et cantines établies pour les prisonniers, le tiers environ de l’île sablonneuse où se sont écoulés les jours bien longs de notre captivité. Une terrasse de 2 mètres d’élévation protège le côté de cette île contre les débordements du Rhin et sert de promenade aux prisonniers. Elle fait face au fort Blücher où se trouve une manutention militaire qui a pour mission de nous tenir en respect. En novembre on nous donna une couverture de laine et 2 paillasses pour 3 hommes. Les places occupées par chaque homme dans les baraques sont d’environ 40 centimètres et seraient tout à fait insuffisantes en période de grande chaleur. A 6 heures du matin, un quart de litre d’un café indescriptible que nos continuelles privations seules nous décident à avaler avec 40 grammes de pain blanc. Une soupe de riz petit pois ou pomme de terre constitue le seul repas de la journée, insuffisante pour plus d’un estomac. 8 cantiniers allemands établis dans l’île font fortune avec les prisonniers. Leurs tarifs fantastiques feraient l’étonnement du petit commerce en France……Pour prévenir l’ennui des longues soirées, on a organisé des concerts. Pendant que le canon grondait en France, quelques amateurs apportèrent les concours d’un certain talent au délassement de leurs camarades (Jules y participa probablement avec son violon). Sur plusieurs centaines d’évasions tentées, un grand nombre réussit… ».

Jules se plaint des courriers souvent ouverts avec la France occupée et surtout de l’attente de la délivrance intervenue longtemps après le cessez-le-feu. En juin 1871, enfin libéré, il put reprendre son képi de facteur rural aux lettres et son violon pour les noces et bals de son Berry natal.

 

 

Jules Salmon mourut en 1914 à 71 ans. Son fils Arthur, implanté depuis 1903 à Dreux, participa courageusement à la grande guerre de 1914-1918 (4 blessures, 4 citations et médailles). Le mari de sa fille Marie Thérèse, Maurice (mon père), en 1940 fut prisonnier et passa 5 ans dans un stalag à Berlin. Avec le père de Maurice tué à Verdun en 1916, ce sont trois générations de Français et Drouais qui, en 75 ans (une vie), de 1870 à 1945, subirent trois guerres franco-allemandes dont deux devenues mondiales. A l’aube de mes 75 ans, j’ai vécu dans une paix européenne sans guerres. Je souhaite à mes enfants, petits-enfants et leurs descendants et à vous, mes chers lecteurs, de ne jamais connaître les ravages de guerres fratricide

A SUIVRE.

Pour voir les précédents articles, cliquer ci-dessous sur "Guerre 1870/71"

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29 mai 2021 6 29 /05 /mai /2021 16:41

Il y a 150 ans se terminait la courte mais tragique guerre franco-prussienne de 1870/71.

J'ai consacré 22 chroniques de Pierlouim à ce désastreux conflit dans MtaVille. Pour ceux qui ne les ont pas lues dans le journal gratuit, je les reproduit dans ce blog "Dreux par Pierlouim".

CAHIERS DU SOLDAT.JULES SALMON
pendant la guerre franco -prussienne de 1870/1871.

 

Le grand-père de ma mère fut un soldat de la guerre franco-prussienne de 1870/1871. Jules SALMON né le 25 novembre 1843 à Langé près de Valençay, dans le département de l’Indre, était de profession « facteur rural aux lettres » et de vocation, violoniste pour les noces et bals de son canton. Le recrutement pour le service militaire se faisait alors par tirage au sort. Le service durait 6 ans. Les appelés tirés au sort avaient le droit de se faire remplacer par une tierce personne. Le remplaçant négociait avec l'appelé et sa famille une compensation financière en échange de son engagement. 

Jules Salmon tira probablement au sort un mauvais numéro, ne put être remplacé et fut incorporé à vingt ans, le 23 aout 1864 à Châteauroux. C’est probablement pendant ces six années de services que mon arrière-grand-père se perfectionna dans la pratique du violon car j’ai en ma possession un gros recueil de partitions manuscrites daté de Toulouse en 1868.

Nommé chasseur de première classe au 5éme bataillon de chasseurs à pied, en recevant un certificat de bonne conduite, il fut libéré du service militaire le 19 février 1870. Mais le retour à la vie civile fut pour Jules Salmon de trop courte durée. En effet, suite à la déclaration de guerre de l’Empire Français de Napoléon III au Royaume de Prusse, il fut « rappelé à l’activité » par décret impérial du 14 juillet 1870. Il participa alors à la guerre franco- prussienne. Sur son livret militaire il est sobrement indiqué : « A participé à la campagne contre l’Allemagne du 22 Juillet 1870 au 10 juin 1871. » Mais nous en savons plus, grâce à deux cahiers qu’il tint pendant cette campagne de près d’une année et conservés pieusement par ma mère. J’ai pu en déchiffrer le contenu, malgré l’écriture au crayon s’effaçant avec le temps et les pages manquantes. Le premier cahier relate les batailles et le siège de Metz, le second, les 6 mois d’incarcération comme prisonnier de guerre en Allemagne.

 

Le régiment auquel appartenait Jules Salmon faisait partie du 4éme corps d’armée commandé par le général Ladmirault, pour qui Jules n’écrit que des louanges. Ce corps d’armée appartenait à l’armée du Rhin sous les ordres du maréchal Bazaine (photo) que Jules Salmon maltraite dans plusieurs chansons satiriques de son cahier. Jules Salmon liste sans trop de détails les batailles auxquelles il a participé dont celles de Borny et surtout St Privat (Gravelotte pour les Prussiens). Puis il écrit : « le 18 août, rentrés sous les murs de Metz et restons bloqués jusqu’au 27 octobre. Donc que la capitulation a été signée ce jour-là. Nous avons été vendus comme Juda a vendu son Dieu. Et livrés de même. ». Il fut reproché par la suite au maréchal Bazaine d’avoir trop tôt abandonné les batailles autour de Metz, de s’être enfermé dans la citadelle et d’avoir trahi. Jugé en cour martiale, condamné à 20 ans de prison, il s’évada et mourut en Espagne en 1888.

Jules, après un texte très emphatique sur les combats et la chute de Metz, recopie les discours prononcés par l’état-major lors de la reddition, ceux de Bazaine et de Ladmirault. Si les officiers vaincus s’en sortirent avec les honneurs, environ 180 000 hommes de troupe dont Jules Salmon furent transférés dans d’atroces conditions vers des camps de prisonniers en Allemagne. (A suivre.)

A SUIVRE.

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17 mai 2021 1 17 /05 /mai /2021 17:04

 

Après quelques mois de confinement Pierlouim reprend sa plume et son objectif pour immortalisation de l'actualité ludique et historique drouaise .

Première actualité sportive : le tour d'Eure et Loir 2021 à Dreux. 

Choix de photos des efforts des coureurs du Tour d'Eure et Loir 2021 dans la terrible montée de la grande falaise à Dreux.

Article Echo Républicain 16 mai 2021

 

TOUR D'EURE ET LOIR CYCLISTE 2021-Arrivée deuxième étape à Dreux.
TOUR D'EURE ET LOIR CYCLISTE 2021-Arrivée deuxième étape à Dreux.
TOUR D'EURE ET LOIR CYCLISTE 2021-Arrivée deuxième étape à Dreux.
TOUR D'EURE ET LOIR CYCLISTE 2021-Arrivée deuxième étape à Dreux.
TOUR D'EURE ET LOIR CYCLISTE 2021-Arrivée deuxième étape à Dreux.
TOUR D'EURE ET LOIR CYCLISTE 2021-Arrivée deuxième étape à Dreux.
TOUR D'EURE ET LOIR CYCLISTE 2021-Arrivée deuxième étape à Dreux.
TOUR D'EURE ET LOIR CYCLISTE 2021-Arrivée deuxième étape à Dreux.
TOUR D'EURE ET LOIR CYCLISTE 2021-Arrivée deuxième étape à Dreux.
TOUR D'EURE ET LOIR CYCLISTE 2021-Arrivée deuxième étape à Dreux.
TOUR D'EURE ET LOIR CYCLISTE 2021-Arrivée deuxième étape à Dreux.
TOUR D'EURE ET LOIR CYCLISTE 2021-Arrivée deuxième étape à Dreux.
TOUR D'EURE ET LOIR CYCLISTE 2021-Arrivée deuxième étape à Dreux.

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10 mai 2021 1 10 /05 /mai /2021 15:44

Il y a 150 ans se terminait la courte mais tragique guerre franco-prussienne de 1870/71.

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Bataille devant DREUX. 17novembre 1870

Il y a 150 ans, en octobre et novembre 1870, la ville de Dreux vécut une des périodes les plus pénible de son histoire. Elle vit dans sa périphérie s’affronter l’armée de coalisation allemande aux forces françaises. L’armée régulière française était pratiquement inexistante. Après la chute de Sedan, le 2 septembre, et de Metz, le 24 octobre, près de 500 000 soldats français étaient prisonniers de guerre. Seuls ceux de villes assiégées comme Paris, Bitche ou Belfort, résistaient encore à l’ennemi.

En province, pour résister à l’invasion allemande, ne subsistait que la petite armée régulière dite «de la Loire » soutenue et souvent remplacée par les corps de réservistes départementaux « les mobiles », des vétérans de la garde nationale sédentaire ainsi que des francs-tireurs résistants civils non reconnus comme belligérants par les Allemands. Ces différentes unités, entrainées et commandées différemment, eurent du mal sur le terrain à trouver unité et cohésion dans le combat commun face à l’ennemi. Un exemple douloureux de cette confusion de commandements eut lieu non loin de Dreux près d’Imbermais.

La panique, ou la méprise, des cinq chênes. Le 24 Octobre 1870 : En pleine nuit, au lieudit « Les cinq chênes » entre les « Yeux Bleds » et « Chambléant » près de la route de Châteauneuf, une fusillade entre mobiles et francs-tireurs se prenant les uns les autres pour des Prussiens fit plusieurs morts et blessés français à la surprise des Allemands cantonnés à Marville. Les témoignages recueillis après ce drame franco-français donnèrent des versions très différentes et contradictoires comme celles de Jacques Germain, maire de Garnay, du commandant de Coynart, chef de la garde nationale de Dreux, du capitaine Le Hardy, des mobiles du calvados et des habitants de la ferme de l’Epinay. Ce drame, aux causes et déroulement encore mal définis, eut dans la région drouaise un énorme retentissement et resta longtemps dans la mémoire collective.

Une rue dans le quartier des Rochelles porte le nom de « rue du 17 novembre 1870 ». Ceci en souvenir des combats qui eurent lieu ce jour-là entre Allemands et Français.

 Ce 17 Novembre 1870, à peu près au même endroit que la bataille de 1562, entre Catholiques et Protestants, 15 000 Allemands avec 12 canons venant de Chartres étaient interceptés par 3000 mobiles et 400 fusiliers marins (sans artillerie) entre Imbermais et Nuisement. Le combat étant inégal, les fusiliers marins se sacrifièrent, devant les lignes de chemin de fer de la gare de Dreux pour permettre aux mobiles de se replier sur Nonancourt.  

 

Ce fut pendant ces combats devant Dreux que débuta la Croix Rouge Drouaise. Le terme de « Croix Rouge » n’étant créé qu’en 1876, il s’agissait alors du « Comité international de secours aux militaires blessés » fondé en 1864 à Genève par Henri Dunant. Les blessés des deux camps étaient dirigés en charrette rue St Martin au pensionnat St Pierre pour être soignés par les frères des écoles chrétiennes.

Le 18 Novembre pendant une bataille se déroulant à Torçay, les Allemands entrèrent dans Dreux, décrétée « Ville ouverte » afin d’éviter le sort malheureux de Chérisy ou de Châteaudun. Pour Dreux, les combats dans son territoire étaient terminés. Une longue occupation de plus de deux ans commençait. La guerre franco-prussienne continuait dans un territoire de plus en plus restreint, notamment autour de Paris. Elle ne se terminera qu’en février1871

A SUIVRE.

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6 mai 2021 4 06 /05 /mai /2021 19:33

Il y a 150 ans se terminait la courte mais tragique guerre franco-prussienne de 1870/71.

 

J'ai consacré 22 chroniques de Pierlouim à ce désastreux conflit dans MtaVille. Pour ceux qui ne les ont pas lues dans le journal gratuit, je les reproduit dans ce blog "Dreux par Pierlouim".

Mobiles du Calvados. Commandant Beaurepaire.

Au début du mois d’octobre 1870 pendant la guerre franco-prussienne, l’armée régulière française était en grande partie mise hors combat. Plus de 300 000 soldats étaient prisonniers des Allemands et transportés en Allemagne, plusieurs dizaines de milliers encore au combat mais encerclés à Metz, Belfort, Bitche ou Paris.

A part une petite armée dite «de la Loire» rassemblée par Gambetta à Tours, les forces que la France pouvait opposer à l’envahisseur germanique étaient essentiellement composées de réservistes et de volontaires.

Les gardes mobiles : la conscription au service militaire se faisait par tirage au sort. Les malchanceux partaient pour sept ans d’active. Ceux qui avaient tiré les bons numéros ou s’en étaient exemptés, étaient versés dans le corps de la garde mobile pour une période de cinq ans avec des périodes d’entraînement. Ces unités d'infanterie et d'artillerie étaient équipées par l'administration civile : pour les uniformes, la ville fournissait le drap et chacun devait passer chez le tailleur local. L'ensemble des gardes mobiles était regroupé en unités départementales, comme les gardes mobiles d’Eure et Loir. La garde nationale mobile constituait ainsi une armée de réserve pouvant être engagée en cas de conflit.

 

 

Les gardes nationaux sédentaires : la garde mobile étant gérée par département, la garde nationale sédentaire était gérée par ville et canton. Tous les hommes de plus de 20 ans devaient y être inscrits quelle que soit leur situation maritale, à l’exception des militaires et des gardes mobiles. Deux catégories : un service ordinaire, constitué de tous les hommes aptes de moins de 55 ans et une réserve, constituée de tous les hommes de plus de 55 ans.

 

 

 

Les francs-tireurs: il s'agissait de corps de volontaires, appelés corps francs, peu organisés il s'agissait de corps de volontaires, appelés corps francs, peu organisés et autonomes, en petit nombre de résistants qui se levèrent spontanément contre les troupes prussiennes. Le commandement allemand leur refusa la qualité de belligérants, et les fusillait s’ils étaient pris.

Ces trois corps de combattants «civils» reliés à l’armée régulière se battirent héroïquement contre l’ennemi prussien mais souvent en désordre.

En ce début octobre 1870, un conflit opposa le prudent maire Batardon déclarant Dreux « ville ouverte» aux Allemands pour qu’ils ne la brûlèrent pas et le bouillant Sous-préfet Sirven qui voulait que la ville résista coûte que coûte à l’envahisseur. Sur ces entrefaites, deux régiments de gardes nationaux arrivèrent à Dreux pour protéger la ville :

Celui de l’Orne et surtout celui du Calvados commandé par le lieutenant-colonel Henry de Beaurepaire de Louvagny

Le 18 Octobre 70, dix jours après l’incendie de Chérizy, désireux de surveiller des troupes ennemies signalées à Marolles, de Beaurepaire grimpa en haut de la Chapelle Royale. Sur le toit il glissa, traversa la verrière du dôme et se tua à 40 ans en tombant sur le carrelage de la Chapelle.

Un mois après, les Allemands entraient définitivement dans la ville de Dreux. 

Une rue drouaise porte le nom du Commandant Beaurepaire. Un monument à la mémoire des Mobiles du Calvados avait été érigé à Caen. En pierre, il comportait quatre bas-reliefs de bronze. L’un d’eux représentait Henri de Beaurepaire à cheval, donnant des ordres pour la défense de Dreux. Les plaques de bronze, abîmées au cours des bombardements de 1944, se trouvent actuellement dans la cour de l’Hôtel d’Escoville à Caen.

A SUIVRE.

Pour voir les précédents articles, cliquer ci-dessous sur "Guerre 1870/71"

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Dreux Par Pierlouim

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