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26 novembre 2016 6 26 /11 /novembre /2016 11:47

Je vous propose de vous présenter les chroniques de Pierlouim accompagnées des émissions similaires sur RTV 95.7.

J'essayerai d'en poster une à deux ou plus par semaine. Car pour l'instant j'ai écrit 90 articles dans MtaVille et enregistré 140 émissions à RTV 95.7.

Le troisième  thème: CHRONOLOGIE DE L'HISTOIRE DE DREUX.

Journal, blog et radio - CHRONOLOGIE DROUAISE.

- Chronologie drouaise
Monsieur AUBRETON, mon instituteur à l’école Ferdinand Buisson inventa vers 1955 un système visuel imparable pour faire comprendre la chronologie de l’Histoire de France à ses élèves. Il tapissa 3 des 4 murs de sa classe d’un ruban de papier de 20 m de long, d’environ 30 cm de large, à 1m 50 du sol (à hauteur des yeux de gamins de 12 ans). 
Ce ruban de papier représentait à raison d’1 cm pour un an, les 2000 années passées entre moins 50 et 1950. Les dates les plus importantes y étaient indiquées, accompagnées d’illustrations.

Suivons cette machine à remonter le temps : Au départ : sur le mur après la porte : 
• An moins 50 : Vercingétorix, s’incline devant César. Nos ancêtres les Durocasses. 
• An 0 : Jésus Christ. Puis sous les vêtements accrochés aux portes manteaux, la longue période Gallo-Romaine, ce qui nous amène au bout de 5 mètres, à…
• l’an 500 : Clovis et son vase de Soisson, ainsi que la création du comté de Dreux.
• L’an 800 : A 8 m, arrivé au fond de la classe, à l’angle des deux murs, Charlemagne et sa barbe fleurie. Nous continuons notre parcours et au milieu du mur du fond, soit à mi chemin de la bande de papier de 20 mètres de long, nous arrivons à…
• L’an 1000 : Le début des rois capétiens. Un peu plus loin, les comtes Robert de Dreux.


L’Histoire s’accélère. Au bout de 14 m. la Guerre de cent ans qui, logiquement, s’étale sur une centaine de centimètres, incluant les 17années de l’occupation anglaise à Dreux.
• 1515 : Mythique bataille de Marignan. En même temps la construction du Beffroi de Dreux. 
• 1562 : Après un petit saut de 47 cm, la Bataille de Dreux, début des guerres de religion.


Notre voyage dans le temps continue en tournant et longeant le mur sous les fenêtres :
• 1600 : Henri IV et sa poule au pot. Dans les années suivantes Louis XIII, Richelieu et la digue de la Rochelle avec le Drouais Métezeau, Jean Rotrou et sa mort héroïque. 
• 1643/1715 : Sur 70cm, le long règne de Louis XIV, puis Louis XV et la Pompadour. A 2m. 50 de la fin de la bande de papier, des évènements brefs mais importants.
• 1789/1804 : 15 petits cm pour la: Révolution Française, 
• 1804/1815 : 13 petits cm pour la «glorieuse» aventure napoléonienne.
• 1914/18 : 40 cm avant la fin des 20 m d’Histoire, 4cm, seulement consacrés à la boucherie de la Grande Guerre. Puis les 20 cm de paix de l’«entre deux guerres »
• 1939/45 : sur 5 cm la désastreuse deuxième guerre mondiale.

L’histoire de France vue par Monsieur AUBRETON s’arrêtait là, en 1950. Il m’arrive souvent de situer mentalement un évènement historique sur la bande de papier qui parcourait les murs de la classe de mon instituteur à qui je dois la passion de l’Histoire.

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Voici l'émission "si Dreux m'était conté" sur RTV 95.7 correspondante à  la Chronologie drouaise.

Prochaine étape de l'histoire chronologique de Dreux:

Les premiers habitants de Dreux.

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22 juin 2015 1 22 /06 /juin /2015 17:04

La société des amis du musée de dreux a magnifiquement réalisé sa mission auprés de Radio Grand Ciel pour la saison 2014-2015 de l'émission "Histoire et Mémoire de la région drouaise".

Dix émissions ont ainsi été enregistrées par des membres de l'association des amis du musée de Dreux.

Je vous présente en plusieurs notes  et vidéos ces dix émissions.

HISTOIRE ET MEMOIRE de la région drouaise-1ère partie.
HISTOIRE ET MEMOIRE de la région drouaise-1ère partie.

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Deux émissions réalisées par Raymonde RICHARD.

 

 

Première émission:

Quatrième centenaire de l'orgue de l'église St Pierre de Dreux.

Raymonde Richard en compagnie de l'organiste Didier Decrette.

 

Ecoutez cette émission dans la vidéo suivante :

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REVOIR MA NOTE Consacrée au 400° anniversaire

de l'orgue de St Pierre.

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Dans le cadre des journées du patrimoine 2014 l'orgue de l'église St Pierre a fêté ses 400 ans. Plus exactement les 400 ans du buffet d'orgue (partie en bois très décorée) daté de 1614 sculpté par le menuisier de Dreux, Toussaint FORTIER pour un orgue conçu par le facteur Flamand Crespin CARLIER, installé à Rouen.

Les 400 ans du buffet de l'orgue de l'église St Pierre de Dreux.
Les 400 ans du buffet de l'orgue de l'église St Pierre de Dreux.Les 400 ans du buffet de l'orgue de l'église St Pierre de Dreux.

L'orgue de St Pierre a survécu au désastre de la Révolution, car il servait d'instrument pour accompagner les chants révolutionnaires dont la Marseillaise. (L'église était alors coupée en deux par un mur de brique, le coeur  servait de salpétriere et la nef recevait le peuple pour les réunions patriotiques

L'orgue (instrument) d'origine de 1616 fut restauré et amélioré en 1751 par le facteur Louis Alexandre CLICQUOT puis en 1867 par le facteur Aristide CAVAILLE-COLL

L'orgue CAVAILLE-COLL a été restauré en 1952 puis en 1994 (en présence de Mme Claude Pompidou).

Didier DECRETTE organiste de l'orgue de St pierre a écrit un opuscule "Histoire du Grand-Orgue de l'Eglise Saint Pierre de dreux" que l'on peut trouver auprès de l'Association des amis de st Pierre.

Comme toujours, cliquez sur les images pour pouvoir les découvrir en entier.Comme toujours, cliquez sur les images pour pouvoir les découvrir en entier.Comme toujours, cliquez sur les images pour pouvoir les découvrir en entier.

Comme toujours, cliquez sur les images pour pouvoir les découvrir en entier.

Lors de cet anniversaire on a pu assister à deux concerts et aux présentation et démonstration de Maurice HERVE et de Didier DECRETTE organistes de st Pierre

Organistes de l'orgue de St Pierre d'avant et de maintenant.Organistes de l'orgue de St Pierre d'avant et de maintenant.
Organistes de l'orgue de St Pierre d'avant et de maintenant.Organistes de l'orgue de St Pierre d'avant et de maintenant.

Organistes de l'orgue de St Pierre d'avant et de maintenant.

Images de l'orgue quatre fois centenaire.

Les 400 ans du buffet de l'orgue de l'église St Pierre de Dreux.
Les 400 ans du buffet de l'orgue de l'église St Pierre de Dreux.Les 400 ans du buffet de l'orgue de l'église St Pierre de Dreux.Les 400 ans du buffet de l'orgue de l'église St Pierre de Dreux.
Les 400 ans du buffet de l'orgue de l'église St Pierre de Dreux.Les 400 ans du buffet de l'orgue de l'église St Pierre de Dreux.

A SUIVRE AU PROCHAIN NUMERO.

R. RICHARD Raconte la collégiale St Etienne de Dreux.

 

Si vous désirez écouter l'en semble des émissions "histoire et Mémoire", reportez vous sur le site de Radio Grand Ciel :

http://radiograndciel.fr/02-Emissions/HistoireEtMemoire/emission.html

 

Ou sur ce blog dans la catégorie: Pierlouim raconte Dreux à Radio Grand Ciel.. cliquer sur la ligne ci-dessous:

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13 juin 2015 6 13 /06 /juin /2015 18:46

La société des amis du musée de dreux a magnifiquement réalisé sa mission auprés de Radio Grand Ciel pour la saison 2014-2015 de l'émission "Histoire et Mémoire de la région drouaise".

Dix émissions ont ainsi été enregistrées par des membres de l'association des amis du musée de Dreux.

Je vous présente en quatre notes  et vidéos ces dix émissions.

HISTOIRE ET MEMOIRE de la région drouaise-1ère partie.
HISTOIRE ET MEMOIRE de la région drouaise-1ère partie.

Trois émissions concernant le 18°siècle à Dreux.

Première émission :

Eric LENUD a compulsé pour nous les registres du 18° siècle concernant les déclarations de Grossesses.

Un surprenant sujet au premier abord, mais qui s'avére passionant. 

Deuxième émission.

Eric LENUD nous fait découvrir les nourrices de Guainville et la mortalité infantile au 18° siècle

Troisième émission.

René THOBIE nous raconte l'histoire de la dynastie des musiciens DANICAN PHILIDOR dont le dernier est né à Dreux.

François André PHILIDOR fut un musicen renommé et maitre du jeu des échecs à la deuxième moitié du 18° siècle...

A SUIVRE AU PROCHAIN NUMERO

 

Si vous désirez écouter l'en semble des émissions "histoire et Mémoire", reportez vous sur le site de Radio Grand Ciel :

http://radiograndciel.fr/02-Emissions/HistoireEtMemoire/emission.html

 

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21 août 2013 3 21 /08 /août /2013 07:00

Pour vous faire patienter pendant l'absence de Pierlouim qui a déserté sa bonne ville de Dreux pour le soleil Narbonnais, je vous propose de vous promener chaque mercredi des mois de Juillet et d'Aout à travers les rue des Dreux.

Pour ces promenades je vous propose d'écouter l'émission que j'ai faite en son temps sur Radio Grand Ciel....

logo-radio-grand-ciel.jpg Pierlouim cause dans le poste une fois par mois au micro de Radio Grand Ciel 97.7. L'émission "HISTOIRE ET MEMOIRE DE LA REGION DROUAISE" propose une demi heure sur l'histoire de Dreux

LA ROUTE DE PARIS EN BRETAGNE à TRAVERS DE DREUX (fin)

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En écoutant l'émission "Histoire et Mémoire" vous pouvez aussi voir ou revoir la note que j'ai consacrée à la route de Paris en Bretagne. ===============================================

LA ROUTE DE BRETAGNE (fin)

Continuons notre promenade, rue d’Orfeuil dans l’axe Porte Parisis–Porte d’Orisson, passage de la route de Paris en Bretagne à travers la vieille ville Dreux.

-La rue du Palais: Cette voie fut créée lors de la construction du Palais de Justice en 1870, entrainant la destruction de plusieurs maisons moyenâgeuses. Cet endroit faisait partie du «Bourg clos», la partie la plus ancienne de la ville.

orfeuil Vieilles demeures -21 rue orfeuil- 1969.

orfeuil prison 1-Au numéro 23 de la rue d’Orfeuil, derrière le tribunal, un bâtiment en ruine, malgré une toiture refaite à neuf, servit de prison jusqu’au milieu du siècle dernier. On peut encore deviner écrit sur le haut de la porte peinte en bleu: «Maison d’arrêt» C’est dans cette petite cour derrière les grilles, qu’eut lieu en public, en Juin 1925, la dernière exécution capitale à Dreux, L’assassin d’un cordonnier Drouais pour le vol d’une modeste somme d’argent y perdit la tête.

-Au numéro 25 de la rue d’Orfeuil, se trouvait le marché aux chevaux, puis une caserne construite pour recevoir de 1736 à 1765 une brigade de gardes du corps du roi. Le bâtiment devint peu de temps un dépôt pour mendiants qui prit le nom d’ «Hôpital Saint Louis». Puis ce fut la poste aux chevaux, laissant la place en 1822 au tribunal civil, la maison d’arrêt et la Gendarmerie. Depuis le départ de la gendarmerie vers 1980, les bâtiments vides sont en attente de rénovation. Sur le mur, on peut apercevoir une plaque reprenant la citation que reçut le 101ème Régiment d’Infanterie basé à Dreux pour son courage en Octobre 1918, lors de la bataille d’Orfeuil en Champagne

-La rue d’Orfeuil ancienne rue d’Orisson se terminait dans les fortifications du château par deux portes avec pont levis sur le ruisseau de la Commune: les portes d’Orisson et de St Thibault pour déboucher hors de la ville. Les voyageurs rejoignaient la route de Bretagne par la rue du Vieux Pavé.

-La rue du Bois Sabot qui s’appelait rue du Val-Gelé ne fut ouverte qu’après destruction de la porte d’Orisson en 1738. Le nom de Val-Gelé ne désigne pas un val aux froidures hivernales, une malédiction pour un pays viticole comme le fut Dreux jusqu’au XIXème siècle. Il semblerait venir du nom d’une vielle mesure de capacité: jaloie ou jalaye. C’était probablement un lieu où l’on procédait au jaugeage des vins, d’autant plus que les pressoirs du Comte de Dreux se trouvaient approximativement à l’emplacement de l’actuelle rue de Penthièvre, dernier Comte de Dreux.

La rue du Val Gelé prit le nom de Bois Sabot en 1916: Une autre bataille terrible dans laquelle prit part le 101ème R.I drouais du 26 au 28 février 1915. Le régiment subit de très lourdes pertes dans des combats acharnés qui s’avérèrent inutiles. Le Bois Sabot se trouve actuellement à l’intérieur du camp militaire de Suippes. orfeuil bois sabot valgele 2

-En 1811, se rendant à Cherbourg pour l’inspection d’un nouveau port protégeant la flotte française face aux Anglais, Napoléon accompagné de l’Impératrice Marie Louise, emprunta la route de Paris en Bretagne et bien sûr, passa à Dreux. Un fastueux banquet avait été préparé par la municipalité drouaise. Mais, après une brève réception à la mairie (Le Beffroi), au grand regret des Drouais, Napoléon quitta Dreux par le Val Gelé pour s’arrêter au hameau des Fenots et y pique-niquer avant de reprendre la route vers Cherbourg

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 07:00

Pour vous faire patienter pendant l'absence de Pierlouim qui a déserté sa bonne ville de Dreux pour le soleil Narbonnais, je vous propose de vous promener chaque mercredi des mois de Juillet et d'Aout à travers les rue des Dreux.

Pour ces promenades je vous propose d'écouter l'émission que j'ai faite en son temps sur Radio Grand Ciel....

logo-radio-grand-ciel.jpg Pierlouim cause dans le poste une fois par mois au micro de Radio Grand Ciel 97.7. L'émission "HISTOIRE ET MEMOIRE DE LA REGION DROUAISE" propose une demi heure sur l'histoire de Dreux

ROUTE DE PARIS EN BRETAGNE-1.

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En écoutant l'émission "Histoire et Mémoire" vous pouvez aussi voir ou revoir les deux  notes que j'ai consacrée à la route de Parie en Bretagne. ===============================================

RUE PARISIS (2).

 

 

-Parisis banque de franceUn bâtiment imposant en brique rouge, inoccupé en attendant une future affectation, abrita pendant une centaine d’années les locaux de l’agence drouaise de la Banque de France. Pendant la Révolution, à cet endroit se trouvait l’Hôtel de Thieulin, saisi comme bien d’émigré. L’épouse du ci-devant de THIEULIN, restée à Dreux divorça pour conserver les biens de la communauté. Quand son (ex) mari revint en France, ils s’empressèrent de se remarier pour récupérer l’entière propriété de leur hôtel.

parisis-rue-du--tourniquet.jpg-Rue du Tourniquet. Au Moyen Age les fortifications du château se doublaient à l’intérieur de la ville par des murailles englobant plusieurs quartiers. Une des portes d’entrée, la « tour Hamon » se trouvait à cet endroit. Avant de franchir le ruisseau de la commune par une passerelle, un tourniquet, (une croix mobile posée horizontalement sur un pivot) permettait aux seuls piétons d’accéder au quartier des caves.

parisis-billy-animation.jpg-Le grand Carrefour. La rue Parisis débouche dans un carrefour où elle rencontre quatre autres rues : La Grande Rue, les rues Rotrou, aux Tanneurs et d’Orfeuil.

L ‘industrie du cuir fut longtemps florissante à Dreux. Ayant besoin de beaucoup d’eau les tanneurs étaient installés le long du ruisseau de la commune, dont le cours est actuellement recouvert. Ce grand carrefour, qui ne porte plus de nom, était nommé par les anciens Drouais «Carrefour de Billy». Sur le pignon de la maison où se trouve actuellement le Crédit Agricole était fixée une plaque «Ici est né le Général de BILLY le 29 Juillet 1762».

-Jean Louis de BILLY, professeur de maths à l’école d’artillerie de Paris, commandant de la légion d’Honneur et général de brigade fut tué à la bataille d’Auerstedt le 14 Octobre 1806.  Carrefour de Billy

 

RUE D’ORFEUIL.(1)

Continuons notre promenade dans l’axe Porte Parisis–Porte d’Orisson, passage de la route de Paris en Bretagne à travers la vieille ville de Dreux.

Le «BOURG CLOS». Le grand carrefour qui réunit la Grande Rue aux rue de Parisis, de Rotrou, aux Tanneurs, et d’Orfeuil était très probablement à l’époque Gallo-romaine la jonction de plusieurs voies romaines devant la première ville durocasse. La rue «du vieux pavé» entre St Thibault et bois sabot garde le souvenir d’une de ces voie romaines. En rentrant dans la rue d’Orfeuil nous débouchons dans l’emplacement du «Bourg Clos» (situé à peu près entre les rues Parisis, aux Tanneurs et les contreforts du château), la première ville d’avant l’an mil entourée de murailles. On y accédait après avoir franchi un pont sur le ruisseau de la commune qui longeait les fortifications et alimentait le Dreux ancien en eau. Ce bras de la blaise coule toujours, endigué sous les rues et les maisons.

bourg clos

Après la construction du château fort et l’extension de la ville au 12ème siècle sous l’impulsion des Comtes Robert, le «bourg clos» devint le lieu des services administratifs comtaux ainsi que les services religieux du château comme la maison des chanoines desservant la collégiale et plusieurs chapelles dont celle dédiée à st Vincent, patron des vignerons. En réalité nous n’avons que peu d’éléments sur l’origine, l’histoire et les fonctions du Bourg Clos. On ne peut qu’énoncer des hypothèses probablement assez proches de la réalité. Le Bourg Clos fut ravagé et incendié lors du siège de 1593 par Henri IV.

-La rue du grenier à sel rappelle par son nom l’emplacement de l’entrepôt des stocks de sel et de la perception de la gabelle, l’ancêtre des impôts indirects.

-La rue d’ORFEUIL porte le nom d’une bataille sanglante durant laquelle le 101° régiment d’infanterie basé à Dreux à la caserne de Billy, s’est illustré en Octobre 1918 peu de jours avant l’armistice du 11 Novembre. Cette rue s’appelait avant 1918 la rue d’Orisson.

orfeuil billy

 On ignore l’origine de ce nom, peut-être est-ce celui d’un ancien gouverneur du château de Dreux?. Plusieurs maisons de cette rue furent très endommagées pendant la tempête du 18 Août 1890 qui ravagea une grande partie de la ville de Dreux. (Un siècle avant celle de 1999)

 

1philidor-La rue  PHILIDOR. Cette  rue en escalier communique avec le «Chemin de ronde» permettant l’accès direct à la chapelle Royale par les piétons. Suite à de nombreuses incivilités, ce chemin de ronde est malheureusement fermé au public. La famille des Danican PHILIDOR a donné au service des rois de France de Louis XIII à Louis XVI et sur quatre générations couvrant les XVII et XVII siècles une quinzaine de musiciens instrumentistes et 9 compositeurs. C’est André Danican PHILIDOR l’ainé, musicien, créateur et garde de la bibliothèque de la musique des rois Louis XIV et Louis XV qui acheta vers 1720 une maison à Dreux. C’est dans cette maison en brique rouge, que l’on peut encore voir près de la Chapelle Royale, qu’est né en 1726 le plus renommé des PHILIDOR: François André le «Grand». Il fut l’un des créateurs de l’opéra-comique en France. Mais c’est surtout en tant que joueur et théoricien du Jeu d’échecs qu’il est mondialement reconnu. Il est mort à Londres en 1795.

Pour votre curiosité voici trois extraits de l'Opéra "Tom Jones" (1756) de François André Philidor. 

Symphonie du 3° acte et Final.

Des C.D sur la musiques des Philidor peuvent être écoutés et empruntés à l'Odysée Médiathèque de Dreux Agglo.

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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 07:00

Pour vous faire patienter pendant l'absence de Pierlouim qui a déserté sa bonne ville de Dreux pour le soleil Narbonnais, je vous propose de vous promener chaque mercredi des mois de Juillet et d'Aout à travers les rue des Dreux.

Pour ces promenades je vous propose d'écouter l'émission que j'ai faite en son temps sur Radio Grand Ciel....

logo-radio-grand-ciel.jpg Pierlouim cause dans le poste une fois par mois au micro de Radio Grand Ciel 97.7. L'émission "HISTOIRE ET MEMOIRE DE LA REGION DROUAISE" propose une demi heure sur l'histoire de Dreux

LA RUE PARISIS. (Avec retour sur les Sénarmont)

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En écoutant l'émission "Histoire et Mémoire" vous pouvez aussi voir ou revoir les deux  notes que j'ai consacrée à la rue Parisis. ===============================================

LA RUE PARISIS.

Après avoir parcouru l’axe Porte Chartraine–Porte Neuve, visitons un autre axe, de porte à porte de la vieille ville de Dreux: Parisis-Orfeuil-Bois Sabots.

-La Porte Parisis. Une des entrées principales de la ville au Moyen-Age ouverte dans l’enceinte fortifiée, flanquée de deux tours avec pont-levis au-dessus du fossé mis en eau en 1591. Cette porte accueillait les voyageurs venant de Paris d’où le nom de Parisis. Fortement endommagée lors du siège de la ville par Henry IV en 1593 et non entretenue, elle fut détruite en 1757. Les pierres et matériaux servirent à la construction du pont actuel. En 1750, un arrêt du conseil d’Etat ordonna que la rue servant de passage à la route de Paris en Bretagne fût élargie dans toute sa longueur. Ceci entraîna  la destruction des vieilles maisons frappées d’alignement, suivi de la construction de beaux hôtels particuliers, faisant de la rue Parisis la partie résidentielle de Dreux.

parisis-carte 1900

Jusqu’en 1960, date de la mise en route de la «déviation» (actuel trajet de la Nationale 12), les camions et véhicules divers venant de Paris traversaient la ville par cet axe Parisis-Orfeuil-Bois sabot pour rejoindre Evreux et la Bretagne, cause de nombreux encombrements.

-En entrant dans la rue Parisis, au fronton d’un immeuble une enseigne:

«ECOLE D'HORLOGERIE D’ANET».

parisis-ecole horlogerie.

En 1871, le maître horloger A.BEILLARD fonde l’école pratique d’horlogerie à Anet. En 1925 l’école est transférée à Dreux par Gabriel MOREAU. Comprenant un externat et un internat, cet établissement fut réputé même hors de nos frontières pour former des horlogers de haut rang. L’école fut fermée en 1987, mais les bâtiments restent pour l’instant inoccupés. De 1696 à 1790, se trouvait à cet endroit un couvent de religieuses bénédictines venues elles aussi d’Anet.

-L’Hôtel SALVAT DU HALDE. Au numéro 49, un bel exemple des hôtels particuliers construits après 1750 et mis en conformité avec l’élargissement de la rue. Cet hôtel fut élevé en 1757 par le régisseur du château de Crécy, propriété de Madame de Pompadour. Ce bâtiment à la remarquable façade, entièrement rénové et transformé en appartements est inscrit au titre des monuments historiques depuis 2001.

parisis-salvat de halde

-La rue CHENEVOTTE: Son nom vient de la partie ligneuse du chanvre que l’on enlève pour conserver la matière textile, d’où l’existence supposée dans cette rue d’un atelier traitant le chanvre. Dreux était célèbre au Moyen Age pour ses manufactures de Draps. Au fond de cette rue, une belle porte cochère qui proviendrait du Palais du Luxembourg à Paris, et à côté, la trace de la nef d’une ancienne chapelle. A cet endroit se trouvait avant la Révolution, le collège où ont étudié de nombreux Drouais comme Rotrou, Godeau ou Métezeau. Entre autres affectations ce bâtiment fut Sous-préfecture de1803 à 1859.

-La rue LEVEILLARD: Famille de médecins drouais, dont le plus célèbre fut Louis Guillaume LEVEILLARD. Ami de FRANKLIN dont il écrivit un éloge historique, auteur de mémoires de chimie et maire de Passy, il s’opposa à la tuerie sanglante du 10 Aout 1792 et pour cette raison, fut guillotiné le 15 Juin 1794. C’est à l’angle de cette rue que la radio drouaise R.T.V. connut ses débuts en 1983.

 

RUE PARISIS (2).

 

parisis chaine bagnards-Restez bien sur les trottoirs car une étrange caravane arrive de Paris. Il s’agit de la «chaîne des forçats» venant de Bicêtre et se dirigeant vers le bagne de Brest. De 1792 à 1836, les condamnés aux travaux forcés au bagne de Brest ou en partance vers la Guyane, passaient par Dreux enchainés, à pied ou entassés dans des charrettes. Le voyage durait une vingtaine de jours. Cette longue caravane (plusieurs centaines d’hommes) s’arrêtait dans la rue Parisis. Les Drouais assistaient au passage de ces malheureux avec un mélange d’horreur et de compassion. Le futur chef de la police, François VIDOCQ a fait partie de cette chaîne des forçats en 1797. Une boite de nuit, très connue à Dreux vers 1970 prit le nom de VIDOCQ.

-Au numéro 35, une église Adventiste. A cet endroit fut ouvert en 1918  le premier cinéma de parisis cine idealDREUX, «L’IDEAL». Les spectateurs passaient le porche puis, pour atteindre la salle,  traversaient une petite passerelle en fer au-dessus du ruisseau de la commune, dont le débit était bien plus important qu’actuellement. Le cinéma vécut l’âge d’or des films muets qu’accompagnait au piano une organiste bien connue des Drouais. Après 1945 non loin de la rue Parisis, deux autres cinémas furent crées à Dreux: L’EDEN et Le CELTIC. L’IDEAL fut aussi le premier des cinémas drouais à disparaitre en 1972. A son emplacement, un parking que l’on atteint par la rue des caves

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31 juillet 2013 3 31 /07 /juillet /2013 17:37

Pour vous faire patienter pendant l'absence de Pierlouim qui a déserté sa bonne ville de Dreux pour le soleil Narbonnais, je vous propose de vous promener chaque mercredi des mois de Juillet et d'Aout à travers les rue des Dreux.

Pour ces promenades je vous propose d'écouter l'émission que j'ai faite en son temps sur Radio Grand Ciel....

logo-radio-grand-ciel.jpg Pierlouim cause dans le poste une fois par mois au micro de Radio Grand Ciel 97.7. L'émission "HISTOIRE ET MEMOIRE DE LA REGION DROUAISE" propose une demi heure sur l'histoire de Dreux.

DE LA PORTE CHARTAINE A LA PORTE NEUVE.

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En écoutant l'émission "Histoire et Mémoire" vous pouvez aussi voir ou revoir les deux  notes que j'ai consacrée à la Porte Chartraine et à la rue de Sénarmont. ===============================================

DE LA PORTE CHARTRAINE A LA PORTE NEUVE (1)

Venant de la rue Saint Martin en quittant les anciens faubourgs nous allons entrer dans la «vieille ville» de Dreux.
Place des fusillés, ancienne place st Martin.Une Stèle à l’entrée du quai aux arbres rappelle le sacrifice de six Drouais martyrs de la résistance pendant l’occupation allemande de 1939/45.

Au moyen âge cette place était un espace coincé entre deux portes et deux fossés, pièces maîtresses des fortifications de Dreux. Les deux fossés ont été remplis d’eau par détournement de la Blaise après le siège d’Henri IV en 1591. Ils subsistent encore: le bras de l’Ecluse est découvert et le bras des teinturiers coule sous le quai aux arbres. Cet ensemble constituait l’entrée principale fortifiée de la ville. Plusieurs chemins y convergeaient venant de Nogent le Roi par Saint Denis, de Chartres par Saint Martin, Senonches et Brezolles par la rue des embûches. Deux ponts levis successifs permettaient aux attelages de passer sous la porte Saint Denis puis sous la Porte Chartraine. Cet espace, nommé place de la Poissonnerie, entre les deux portes fortifiées recevait les «estaux» des poissons de mer, ceux des poissons d’eau douce étant installés sous la halle de la Grande Rue. Les fortifications de la ville devenues inutiles et non entretenues se sont peu à peu transformées en ruines tombant dans les bras de la Blaise. La porte St Denis fut détruite en 1771. De la Porte Chartraine il ne reste qu’une petite partie: la tour Hennequin, qui fut probablement au XIV° siècle une prison et maintenant le restaurant crêperie «la tourelle».

la-porte-chartraine-en-1850.jpg

Dessin de 1850 dans lequel on voit la deuxième tour peu avant sa destruction

Passons le pont et entrons dans la vieille ville.

Nous nous trouvons dans l’axe principal de la vieille ville : Porte Chartraine, Saint Pierre, Sénarmont jusqu’à la porte «Neuve». Un autre axe traverse la ville, celui de la « route de Paris à Brest» de la Porte Parisis à la porte d’Orisson (Bois sabot). Ces deux axes correspondent aux quatres portes de la ville fortifiée et sont reliés par la Grande Rue. Le reste de la ville n’est constitué que de petites ruelles, impasses et cours insalubres. Les places Métezeau et Rotrou ne seront ouvertes qu’au XIX° siècle. L’axe de la route de Bretagne est surtout résidentiel, longeant les services du Comté (Bourg clos, Grenier à sel). La Grande Rue participe en grande partie à la vie communale: Le Beffroi (Hôtel de ville), l’Hôtel Dieu (hôpital) les halles aux blés, aux draps voire aussi le gibet. L’axe de la Porte Chartraine à la Porte neuve est surtout consacré aux commerces, à l’artisanat et au religieux (Eglise et cimetière).

Rue Porte Chartraine : Le Syndicat d’initiative de Dreux et du Pays Drouais  y fut installé  de 1962 à 2001.

La rue des Changes : Actuellement une ruelle entre le Beffroi et l’angle de la rue Porte Chartraine où se faisait le change des monnaies. Les Comtes de Dreux purent battre monnaie jusqu’au règne de Charles V (XIV° siècle). La rue des changes faisait un arc de cercles autour de ce qui n’était pas encore la place Métezeau jusqu’au cimetière près de l’église Saint Pierre.

Le Beffroi : Construit entre 1512 et 1537, il symbolisait l’indépendance de la ville face au pouvoir royal (Le château et son Comte) et au pouvoir religieux (La Collégiale St Etienne et ses chanoines).

 RUE DE SENARMONT.

Continuons notre promenade dans la vieille ville de Dreux en parcourant l’axe Porte Chartraine-Porte neuve. Après la rue Porte Chartraine et la rue Saint Pierre nous arrivons dans la rue de Sénarmont. La plaque de rue nous informe: « Famille de soldats français ». Notion trop vague pour une famille qui donna à la Royauté, à la Révolution puis au premier Empire des officiers artilleurs d’exception.

senarmont-alexandre-antoine.jpg-Claude HUREAU DE SENARMONT d’origine chartraine se fixa à Dreux par son  mariage avec une Drouaise. Capitaine au régiment de Vendôme, Claude se distingua pendant la guerre de succession de Pologne. Il fut nommé par Louis XV Chevalier de l’ordre de Saint Louis en 1734 et tué en 1735 à Spire par un boulet de canon. Ses trois fils firent carrière dans les armées de Louis XVI puis de la révolution. Le plus célèbre des Sénarmont, petit fils de Claude, Alexandre-Antoine, né par le hasard des camps à Strasbourg, en 1769, la même année que Napoléon Bonaparte, participa comme officier puis général de brigade d’artillerie, aux campagnes de la Révolution et de l’Empire : Marengo, Austerlitz, Iéna, Eylau, Friedland etc. Très apprécié de l’Empereur, il fut nommé Baron d’Empire, général puis commandant en chef de l’Artillerie en Espagne. Il fut tué devant Cadix le 26 Octobre 1809. (image Alexande-Antoine Hureau de Sénarmont)

 La maison de famille des Sénarmont se trouvait au numéro 11 de la rue qui s’appelait à l’époque rue de la Porte neuve.  

senarmont eglise boucherie municipalea -Dans la cour du numéro 15,  fut construit en 1844  le tribunal de commerce. Après le transfert du tribunal au Palais de justice, ce bâtiment fut occupé par la Croix Rouge et la lyre Druidique. Actuellement il est attribué à l’Université Drouaise du Temps Libre.

-A l’angle de la rue de Sénarmont et de ce qui est encore curieusement la place Métezeau, derrière l’église Saint Pierre et à côté du presbytère, la maison ancienne aux parements de bois fut dans la première moitié du siècle dernier une «Boucherie municipale». Cette boucherie, gérée par la mairie, débitait de la viande à des prix attractifs.
 -La "Maison Romane" :Au numéro 17, longeant la cour de l’UDTL, se trouve un bâtiment, probablement le plus ancien de la ville de Dreux. En 2006, une opération de ravalement, fit apparaître au premier étage, une façade très ancienne. Les quatre arcades reposant sur des colonnettes à chapiteaux feuillagés permettent de dater la maison de la fin du XII siècle c’est-à-dire à l’époque du Comte Robert 1er de Dreux et de son frère le roi de France Louis VII le Jeune. Cette maison dite « romane » est classée au titre des monuments historiques depuis 2007. La question de son utilité reste un débat d’historiens. Etait-elle la maison de ville des Comtes de Dreux, l’habitation des chanoines de St Pierre ou la maison communale ?

Sénarmont -UDTL Romane-Boucherie

Sur cette photo : A gauche on devine le bâtiment de l'UDTL ex Tribunal de commerce, au centre  la maison romane et à droite l'ancienne boucherie municipale. Sénarmont-notre dame porte neuve

-La rue du mur est une petite rue étroite qui, au moyen-âge  longeait les fortifications de la ville. Un vestige de ce mur protège dans une niche Notre Dame de la Porte Neuve. Cette jolie statue de la vierge à l’enfant  restaurée et redorée a repris son emplacement tout récemment pour la joie de ses adorateurs.

-La Porte neuve, petite ouverture dans les remparts, débouchait sur un pont de planches jeté au-dessus du fossé et supprimé en cas de danger. En 1820, la passerelle fut remplacée par le pont en pierre que nous connaissons actuellement.

senarmont promenades a

 

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24 juillet 2013 3 24 /07 /juillet /2013 07:00

Pour vous faire patienter pendant l'absence de Pierlouim qui a déserté sa bonne ville de Dreux pour le soleil Narbonnais, je vous propose de vous promener chaque mercredi des mois de Juillet et d'Aout à travers les rue des Dreux.

Pour ces promenades je vous propose d'écouter l'émission que j'ai faite en son temps sur Radio Grand Ciel....

logo-radio-grand-ciel.jpg Pierlouim cause dans le poste une fois par mois au micro de Radio Grand Ciel 97.7. L'émission "HISTOIRE ET MEMOIRE DE LA REGION DROUAISE" propose une demi heure sur l'histoire de Dreux.

-LA RUE ST MARTIN.

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En écoutant l'émission "Histoire et Mémoire" vous pouvez aussi voir ou revoir les trois  notes que j'ai consacrée à la rue Saint Martin. ===============================================

1- De la « FOURCHE » au pont de St MARTIN

Continuons notre promenade dans des lieux Chargés d’histoire drouaise. Un axe principal pour entrer dans la ville de Dreux: l’. Avenue du Général MARCEAU et la Rue St MARTIN.

  -16 Aout 1944: Vers 16h00, à la rencontre des routes de Chartres et de Châteauneuf, au lieu-dit la «Fourche» une colonne de l’armée américaine arrivant de Marville Moutiers Brûlé est prise sous le feu d’un canon anti char allemand. Sept Américains sont tués. Les alliés répliquent en mettant hors d’état de nuire les combattants allemands. La colonne continue avec prudence sa descente vers Dreux. Une sorte de tour, église peut être, apparait juste dans l’angle de tir des canons. Le danger pouvant venir de là, les futurs libérateurs de Dreux se tiennent prêts à tirer vers cette position en hauteur. Constatant qu’aucun allemand ne s’emble s’être réfugié dans ce clocher, les Américains entrent dans Dreux sans encombre. Notre brave Beffroi venait de vivre la peur de sa vie de monument historique. 
-Le 5 Juin 1948 cette partie de la rue St Martin est débaptisée en prenant le nom d’Avenue du Général MARCEAU, héros de notre capitale eurélienne. Il faudra attendre 2002, après son décès pour nommer une rue de Dreux «Rue Sam ISAACS» Lieutenant de l’armée américaine entré le premier dans notre bonne ville pour la libérer. Curieusement ce n’est pas la rue par laquelle il est entré dans Dreux mais celle d’où il en est sorti le jour même vers Mantes, l’ancienne route de Fermaincourt qui porte son nom.
-17 novembre 1870. Pendant cette guerre méconnue et pourtant terrible pour notre région, 3000 soldats français, mobiles de la Manche et du Calvados affrontèrent 15000 Prussiens et 12 canons dans la plaine entre Imbermais et Nuisement. C’est pratiquement dans la rue qui porte le nom de cette date fatidique que 300 Fusiliers marins résistèrent avec acharnement aux allemands pour permettre aux troupes françaises très inférieures en nombre de se replier vers Torçay où eut lieu dès le lendemain une autre terrible bataille. Les Prussiens entrèrent dans la ville. La guerre était finie pour Dreux mais commença alors une occupation allemande de près de deux ans.

St Martin-Av Marceau.

Deux cartes postales de 1910 La rue St Martin (Av marceau) prés du pont du chemin de fer. Images prises en aval et en amont de la rue, le même jour à quelques secondes l'une de l'autre. Emouvant pour moi. Le petit garçon sur le trottoir épousera vers 1930 la soeur de ma mère. Il fut donc pour moi un oncle que j'ai bien connu.

St Martin pont chemin fer Famille Robert

-26 Octobre 1913: Le Président de la république Raymond POINCARE inaugure le nouvel hôpital rue St Denis. Avec le Maire de Dreux Maurice VIOLLETTE et le député Paul DESCHANEL, le Président remonte la route de Chartres pour s’arrêter rue Ferdinand GATINEAU et admirer huit «maisons ouvrières», ancêtres des «H.L.M» que vient de construire la Caisse d’épargne de Dreux, pour loger 16 familles avec près de 100 enfants. En 2010 les huit maisons sont toujours là, rénovées et proprettes. Des H.L.M construites en 1960 sont déjà détruites actuellement. La construction n’est plus ce qu’elle était en 1913.
-Vers 1150 à l’angle des actuelles avenue MARCEAU et rue de TORCAY fut fondée par les seigneurs de Nuisement la maladrerie de Saint-Gilles qui, éloignée alors de la ville, soignait les lépreux de Dreux et des alentours. Une foire annuelle début septembre permettait à la maladrerie de se financer. Cette foire a existé jusqu’en 1970. Quand la lèpre cessa de sévir, Saint Gilles devint une simple commanderie. La chapelle fut entièrement détruite en 1802

Rue Saint MARTIN-2-Du pont du chemin de fer à la Blaise.

Continuons notre promenade et descendons la Rue Saint Martin vers le centre-ville.

-Le pont du chemin de fer : En 1863 lors de l’inauguration de la ligne Paris-Dreux, malgré les demandes de la municipalité drouaise aucun pont ni tunnel n’étaient construits dans la ville (Ainsi existaient trois passages à niveaux: à Comteville, pour la nationale 12, au Bléras et au haut de la rue St Denis). Lors de la prolongation de la ligne de Dreux vers Granville inaugurée en 1870, un pont fut enfin construit pour permettre la circulation venant de la route de Chartres, sans éviter cependant un passage à niveau aux Corvées qui reste le seul encore en activité à l’intérieur de la ville de Dreux.

-Le tramway de Brezolles. Pendant plus de trente ans de 1899 à 1931 fonctionna un tramway entre Dreux et Brezolles. En cahotant et déraillant souvent, le tramway partait de la place de la gare, dévalait l’actuelle rue du bois des Fosses, traversait la rue St Martin à la hauteur du rond-point, se frayait un chemin parmi des jardins maraîchers, (Avenue de Melsungen), puis s’arrêtait à la station de la place du vieux pré (dont la maisonnette était encore visible vers 1960), puis à la station de la Place de la Bonde (Marché couvert) obliquait à angle droit devant le tribunal vers la rue St Thibault et après un dernier arrêt dans Dreux filait poussivement, à vingt à l’heure vers Brezolles

St-Martin-tramway-copie-1.jpg

-L’Octroi de St Martin. Comme au passage à niveau de Saint Denis et aux autres entrées de Dreux, existait à St Martin une barrière d’octroi qui permettait à la Ville de percevoir des taxes sur les marchandises entrant dans son territoire. Un conflit opposa vers 1900 l’Octroi à la société du tramway car les voyageurs pouvaient se soustraire à l’impôt.
-Le Prieuré et la chapelle St Martin: La Rue Saint Martin, longtemps dénommée «Rue du faubourg Saint Martin» suit probablement le tracé de l’ancienne voir romaine reliant la cité Durocasse à la capitale des Carnutes. Son nom provient d’un prieuré qui s’élevait autour d’une chapelle dédiée à St Martin construite avant le XIème siècle et dépendant de l’abbaye de Saint Germain des Prés de Paris. Le prieuré détruit à la Révolution se trouvait à l’emplacement actuel de la maison de retraite qui a naturellement reçu le nom de «Prieuré».
-Après la guerre 39/45 se trouvaient à cet endroit les services techniques de la ville de Dreux. En 1967 ils laissèrent la place à la maison de retraite qui après quarante ans de bon fonctionnement mais n’étant plus aux normes fut détruite et reconstruite en 2006. Dans la cour d’entrée du «Prieuré» une statue en bronze d’Aimé Jules DALOU (1838-1902) représente un paysan retroussant sa manche de chemise avant de travailler aux champs. L’original se trouve au musée d’Orsay à Paris.
-Passons devant l’ancienne devanture du Savoy, un bar à la sulfureuse réputation au milieu du siècle dernier, pour nous arrêter avant le pont de la Blaise au numéro 69 de la rue St Martin à l’angle de la rue du Docteur Jousselin.

Rue St Martin -3- De la Blaise à la Blaise.

Continuons de descendre la Rue St Martin vers le centre ville.

Nous traversons la Blaise. Le pont de pierre aurait été construit en 1756 aux frais du roi de l’époque, Louis le bien aimé (quinzième du nom)

L’école primaire Saint Martin: Ses bâtiments ont une valeur historique indéniable puisqu’ils proviennent d’un hôtel particulier que les Drouais appelaient la maison du gouverneur. Cette construction de style Louis XIII fut érigée probablement à la fin du XVI siècle. Une légende peu fondée raconte qu’Henry IV aurait couché dans cette demeure près des murs fortifiés de la ville, lors d’un siège qu’il mit devant Dreux en 1590 ou 1593. En fait, on ne sait pas quand et pour qui fut édifié cet hôtel, probablement pour un gouverneur de la ville. Cette charge étant devenue purement honorifique à la fin du XVII° siècle, le gouverneur résida alors au château de Fermaincourt.
L’hôtel de la rue St Martin fut ensuite attribué aux sous-intendants de Dreux, ayant pour principale fonction de percevoir l’impôt, particulier la taille. Puis, un ancien valet de Mme de Pompadour, la famille du docteur Guersant et la famille Desmousseaux habitèrent  cette vaste demeure. Le dernier des propriétaires «privé» fut Esprit Constant de Couasnon. A son décès en 1855, sa veuve légua l’immeuble à l’Institut des Frères des Ecoles chrétiennes pour en faire un pensionnat de jeunes garçons, le «Pensionnat St Pierre». En 1877 les vieux bâtiments furent détruits, et  remplacés par la construction de l’immeuble actuel.

17 Novembre 1870: Lors de la guerre franco prussienne, après de rudes combats, les  Mobiles français ne purent empêcher une armée de 5000 Allemands d’entrer dans Dreux par la rue St Martin.

Le frère directeur du Pensionnat St Pierre ouvrit une «ambulance» dans les locaux de l’école religieuse. Des Drouais courageux se rendirent sur le champ de bataille entre les Rochelles et Nuisement pour relever les blessés, les transporter et les soigner rue St Martin. Arrêtée par les Prussiens, Mme de Montgomméry à la tête des sauveteurs fut relâchée à condition de ne pas faire de différence entre Français et Allemands blessés. Ce fut les débuts de la croix rouge à Dreux.

1905: Après la séparation de l’Etat et de l’Eglise, le pensionnat fut transformé par la municipalité en une école primaire de filles. Le pensionnat st Pierre reprit ses activités dans un autre lieu en 1934 grâce en partie au legs de la veuve de l’ancien maire Louis Victor Dubois.

La rue Desmousseaux: Antoine Desmousseaux  né à Rouen en 1757 et mort à Dreux en 1830 fut préfet et baron du premier Empire. Son fils, Bernard Desmousseaux de Givré, (Vernouillet 1794 -Paris 1854) écrivain, ami de Chateaubriand fut nommé secrétaire d’ambassade à Londres puis à Rome. De 1837 à 1851. Desmousseaux devint député d’Eure et Loir et fut le principal artisan du passage du chemin de fer à Dreux.

Rue-st-Martin-Hotel-de-France.jpg

L’Hôtel de France: Cet Hôtel Restaurant fermé depuis quelques années et transformé en appartements fut le plus bel hôtel de Dreux. . Il eut malheureusement comme hôte indésirable pendant les heures sombres de Dreux la «Feld Gendarmerie» de l’occupant germanique.

 

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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 07:00

Pour vous faire patienter pendant l'absence de Pierlouim qui a déserté sa bonne ville de Dreux pour le soleil Narbonnais, je vous propose de vous promener chaque mercredi des mois de Juillet et d'Aout à travers les rue des Dreux.

Pour ces promenades je vous propose d'écouter l'émission que j'ai faite en son temps sur Radio Grand Ciel....

logo-radio-grand-ciel.jpg Pierlouim cause dans le poste une fois par mois au micro de Radio Grand Ciel 97.7. L'émission "HISTOIRE ET MEMOIRE DE LA REGION DROUAISE" propose une demi heure sur l'histoire de Dreux.

-1 LE BOULEVARD LOUIS TERRIER.

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En écoutant l'émission "Histoire et Mémoire" vous pouvez aussi voir ou revoir la note que j'ai consacrée au Boulevard Louis TERRIER. ===============================================

LE BOULEVARD LOUIS TERRIER.

Sortons de la gare de Dreux pour descendre «en ville», comme le firent deux Présidents de la République venant visiter Dreux: Poincaré en 1913 et de Gaulle en 1965.

La place de la gare est devenue Place des F.F.I puis Place Pierre Sémard, cheminot résistant fusillé à Evreux en 1942. Au milieu de cette place la statue de Louis TERRIER, maire de Dreux, député et ministre du commerce, mort à 41 ans en 1895. Cette statue est érigée à cet emplacement depuis une dizaine d’années. Auparavant elle se trouvait à l’angle de la place Métezeau et de la rue Marquis. C’est en inaugurant cette statue en 1899 que le jeune Maurice Viollette représentant le ministre du commerce Millerand, se fit connaître des Drouais avec les suites que l’on connait. Le buste de Louis Terrier en bronze fut réquisitionné par les Allemands en 1942 et remplacé par un buste en pierre. (La statue en bronze de Rotrou subit le même sort).

  louis terrier du carrefour st denis

En regardant devant nous, nous découvrons une vue superbe: tous les monuments majeurs de Dreux en seul coup d’œil: Le Beffroi, la Chapelle Royale et l’Eglise St Pierre. Ce dégagement qui offre un accès direct en ligne droite de la gare au centre-ville est une rareté en France, car la plupart des gares ont été construites à l’écart des centres villes.

C’est une caractéristique des aménagements «Haussmanniens» car ce Boulevard de la gare fut construit en même temps que l’arrivée du chemin de fer et de la gare en 1863.

Louis terrier vers la gare La percée de ce boulevard occasionna des travaux gigantesques pour l’époque.

A l’origine, il y avait des jardins traversés par la Blaise puis une rude montée. Il fallut construire un pont au-dessus de la rivière et remblayer pour faire un boulevard en pente douce; c’est pour cela que la chaussée surplombe de plus de dix mètres les cours de l’école St Martin et de la crèche. La Ruelle Bernage se retrouve en contrebas et accessible par un escalier de pierre.

docteur v jousselin La première rue en descendant sur la gauche porte le nom du Docteur Victor Jousselin, accoucheur de l’hôpital, médecin très aimé des Drouais et mort en 1950. La maternité avait alors son entrée Bd Louis terrier, à la hauteur de l’actuel «Clos du Roy». Il participa à la naissance de plus de 6000 petits Drouais. Son humanité et son dévouement étaient proverbiaux. L’actuel Centre Hospitalier de Dreux porte son nom. La rue Docteur Jousselin portait avant 1950 le nom d’Alexandre Marquis, médecin botaniste. C’est la petite rue Métezeau, entre la place Métezeau et la rue Doguereau, qui reprit le nom de Marquis. 

Le Boulevard Louis Terrier devait devenir selon ses concepteurs de 1863 un axe important, bordé de nombreux commerces. Ce ne fut pas réellement le cas. Je ne me souviens que de deux boutiques vers 1960: celle d’un marchand de Postes de TSF et d’une invention nouvelle: la télévision. (Mes parents y achetèrent leur premier poste de télé.) En face, (avant l’actuel magasin d’instruments de musique), le studio Francis, photographe réputé à Dreux. La majorité des noces, des communions et des festivités drouaises de cette époque sont passées sous son objectif.

Le Boulevard Louis terrier se termine en plongeant dans le parking sous terrain de la place Métezeau. A l’ancien emplacement du monument de Louis Terrier trône un canisite, un WC pour toutous. Vive le progrès!

louis terrier Parking Métezeau 036

louis terrier totounet 

Mercredi prochain : La Rue Saint Martin.

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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 07:00

Pour vous faire patienter pendant l'absence de Pierlouim qui a déserté sa bonne ville de Dreux pour le soleil Narbonnais, je vous propose de vous promener chaque mercredi des mois de Juillet et d'Aout à travers les rue des Dreux.

Pour ces promenades je vous propose d'écouter l'émission que j'ai faite en son temps sur Radio Grand Ciel....

logo-radio-grand-ciel.jpg Pierlouim cause dans le poste une fois par mois au micro de Radio Grand Ciel 97.7. L'émission "HISTOIRE ET MEMOIRE DE LA REGION DROUAISE" propose une demi heure sur l'histoire de Dreux.

-1 LA RUE SAINT DENIS.

Les rues de Dreux- La rue Saint Denis

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En écoutant l'émission "Histoire et Mémoire" vous pouvez aussi voir ou revoir les deux notes que j'ai consacrées à la rue St Denis.

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La rue Sant Denis (1)   

Nous avons visité le passé historique du tunnel st Denis. A partir de ce lieu, descendons le temps pour rejoindre la ville par la rue St Denis.

-1913.  Il n’y a pas encore de tunnel sous les rails des lignes de chemin de fer, mais un passage à niveau.

Stop : Les barrières sont abaissées, une sonnerie stridente intime l’ordre de nous arrêter. Le train passe lentement dans un bruit assourdissant. La locomotive à vapeur crache des tourbillons de fumée noire. Le garde barrière tourne énergiquement sa manivelle pour lever les barrières. La voie est libre nous pouvons traverser les voies et descendre rue st Denis.

 Passage-a-niveau-st-Denis-vers-1910.jpg

-Stop : Un petit bonhomme à casquette et sacoche sorti d’une guérite sur laquelle est écrit en gros «OCTROI» nous interpelle. «Vous n’avez rien à déclarer ?» En effet la ville perçoit une taxe pour l’entrée de marchandises dans ses murs. Un paysan venant de la route de Nogent et conduisant une charrette tirée par un cheval poussif montre à un fonctionnaire son chargement de légumes de fruits et de volailles qu’il va vendre sur la marché de la place Rotrou. Il acquitte l’octroi avant de pouvoir descendre en ville.

octroiIMG_6128.JPG

Une demi-douzaine de barrières d’octroi aux entrées de Dreux perçoivent ainsi directement une partie des impôts locaux. Ces «Octrois» disparaitront entre les deux guerres mondiales.Comme nous n’avons dans nos poches aucune marchandise à vendre ou à consommer à Dreux nous pouvons continuer notre chemin.

Poincaré salue la foule 13 10 1913  -Attention. : Il y a beaucoup de monde dans la rue St Denis. La rue est pavoisée. Des policiers en grande tenue invitent la foule à rester sur les trottoirs. Un cortège arrive de la gare. La fanfare du 101° régiment de ligne basé à la caserne de Billy claironne et tambourine suivie par un détachement de fantassins marchant au pas. Une calèche découverte cahote en rythme avec le bruit sur les pavés des fers des quatre chevaux qui la tirent. A l’intérieur, de graves messieurs en agitant leur gibus saluent la foule qui répond en criant : «Vive Viollette !, vive Poincaré ! ». Le Maire de Dreux accueille le Président de la République pour inaugurer en grande pompe le nouvel hôpital de la rue St Denis. L’hôtel Dieu de la grande rue est devenu trop petit et surtout n’est plus adapté aux conceptions modernes de la médecine. L’hôpital inauguré possède entre autres nouveautés  une maternité, conception nouvelle pour 1913.

Cet hôpital deviendra à son tour obsolète en 1973 détruit et reconstruit avenue J.F.Kennedy. Il ne reste rue St Denis que le bâtiment qui abritait l’administration et les salles de consultation de l’hôpital et dernièrement les locaux de l’ex CadD et de la CCI.

hopital ancien cadd

-Laissons les personnalités à leur inauguration et continuons de descendre la rue St Denis.Nous passons devant l’impasse Marteau. Ce n’est nullement parce que trois générations de mes ancêtres menuisiers ont habité cette rue qu’elle porte ce nom d’outil. Il s’agit d’une déformation au fil du temps du terme «morte eau». Il y eut peut-être au moyen-âge en bordure de la Blaise une mare qui, en période d’inondation débordait, envahissant les prés en mettant beaucoup de temps à s’écouler. C’est au fonds de cette impasse que se trouvait la blanchisserie et la morgue de l’hôpital de 1913 à 1973

La rue Sant Denis (2)

    Continuons de descendre la Rue St Denis: Après l’impasse Marteau nous arrivons à la Blaise.
La vieille Blaise ou Bras des Bléras. Il s’agit de la rivière originelle qui arrive de Vernouillet par le louvet en longeant et contournant  le stade et passant sous les rue de St martin et l’avenue Louis terrier. Les cours d’eau que l’on rencontre dans Dreux centre sont des douves entourant les anciennes fortifications et alimentées en eau par les ruisseaux de la commune, des teinturiers et par la «vieille Blaise» détournée en canal à la hauteur du stade.

messier cordelier apprentisEn descendant sur la droite, au 17 une belle maison en façade d’arcades. Il s’y tenait de 1907 à 1960 la maison Messier, une fabrique de ficelles, de cordages et de sacs pour l’agriculture.

Je me souviens vers 1955 avoir visité cette fabrique. Je fus fasciné par la rapidité à laquelle s’enroulaient les uns sur les autres des ficelles tendues sur plus de 10 mètres pour devenir cordes solides. Le magasin fut par la suite un des premiers à Dreux à proposer matériels de camping et de sport avant de fermer ses portes dans les années 1970.

   Je vous invite à visiter l’écomusée des vignerons et artisans drouais «Flora Gallica», vous y trouverez exposés plusieurs objets de la corderie Messier.

 Sur les photos datées de 1920, vous serez surpris d’y voir de jeunes enfants travaillant à la fabrication de cordes et sacs. En effet à cette époque l’apprentissage commençait à 12 ans.

messier fabrication sac en 1920 MESSIER cordelier boutique.

 La ruelle Bernage est ce qui reste d’une sente, la Hante aux Barbiers, qui à travers les jardins  cheminait de l’actuelle rue Esmery-Caron à la place du marché aux Vaches (Doguereau) en traversant la rue St Denis. La création en élévation du Boulevard de la Gare nécessita la création de l’escalier en pierres que l’on voit actuellement.En bas de la rue St Denis, après la révolution un bâtiment fut consacré au premier théâtre fixe à Dreux, avant la construction en 1828 par le maire Lamésange du théâtre place Rotrou. .

Après le percement de l’Avenue de la gare (Bd Louis Terrier).en 1863, la rue St Denis anciennement nommée rue du «Faubourg St Denis» et qui rejoignait la rue St Martin  se trouva coupée en deux. La première partie fut baptisée rue Esmery Caron (Un autre fabricant de sac puis de bâches, dont l’établissement crée en 1870 existe toujours). La rue  Saint Denis ayant perdu sa dénomination de «faubourg» perdit ses premiers numéros au profit de la rue Esmery Caron et commençait au numéro 26. Elle ne retrouva une numérotation normale (en commençant par le numéro 1) qu’en 1970.

rue esmery caron forgeron dr mag

La rue Esmery Caron aurait dû logiquement s’appeler rue  Idelphonse FAVE car le Général aide de Camp de Napoléon III et directeur de l’école Polytechnique est né dans cette rue en 1812. Le conseil municipal de 1906 encore plein de ressentiment envers le second Empire préféra donner le nom de cette portion de rue à un entrepreneur et bienfaiteur (par la création d’un «asile» de vieillards) de la ville de Dreux.En arrivant au quai aux arbres nous devinons l’emplacement de l’abreuvoir aux chevaux et de l’ancienne forge qui fonctionnait encore vers 1960. La maison récemment restaurée conserve les anneaux auxquels étaient attachés les chevaux pendant qu’on les ferrait.

Mercredi prochain : En descendant le Boulevard Louis Terrier. .

 

 A bientôt, si Dreux le veut bien
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Dreux Par Pierlouim

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