La soixante
huitième Duroasserie de Pierlouim,
parue dans le "DROUAIS MAGAZINE". ===================================================================
A DREUX COULE LA
BLAISE.-1-
La Blaise de sa source à Dreux.
Que serait Paris sans la Seine, Chamonix
sans le Mont Blanc, Marseille sans le vieux Port et Dreux sans la Blaise? Je vous invite en quatre Durocasseries à flâner et remonter le temps le long de notre petite rivière drouaise: la
Blaise.
Deux rivières françaises portent le joli nom de Blaise. Toutes deux se
baignent dans le bassin de la Seine, l’une se noie dans la Marne, l’autre dans l’Eure.
-La Blaise «marnaise» prend sa source à
Gillancourt dans le département de la Haute-Marne. Longue de 85 Kilomètres elle se jette dans la Marne à Larzicourt. Sur ses rives, à Colombey les Deux Eglises a vécu et repose le Général de
Gaulle. A Cirey sur Blaise le château fut la résidence de Voltaire.
-La Blaise «drouaise» prend sa source dans la
Forêt de Senonches et se jette dans l’Eure en deux bras aux Osmeaux et à Fermaincourt, après 49 Kilomètres de déambulation. Sur ses rives à Dreux, repose Louis Philippe premier, dernier roi des
Français. A Crécy Couvé la Marquise de Pompadour y avait son château.
-L’origine du nom
«Blaise» découlerait peut être de «Bleiz», mot d’origine gauloise signifiant loup (en breton aussi, Bleiz = loup). Notre petite rivière, dans des temps pas si lointains aurait donc connu
des meutes de loups sur ses rives. Est-ce hasard si elle pénètre dans la ville de Dreux par un endroit dénommé le «Louvet»?
-La Blaise nait dans la forêt de Senonches à
l’altitude de 269 mètres à l’orée du Perche, ligne de partages des eaux. Dans un rayon d’à peine vingt kilomètres se trouvent les sources de l’Eure,
de l’Iton et de l’Avre (Bassin de la Seine), de la Sarthe (bassin de la Loire) et de l’Orne (fleuve se jetant dans la Manche).
-La Blaise représente l’épine dorsale du
«Thymerais-Drouais», un pays unique, entouré de quatre régions très différentes: -à sa source, le Perche, le département de l’Orne et la Basse
Normandie. -au nord, limité par sa sœur jumelle, l’Avre, le département de l’Eure et la Haute Normandie. -à son affluent avec l’Eure, les Yvelines et l’Ile de France. -Enfin au sud, la plaine de
la Beauce, l’Eure et Loir et la région Centre. Notre petite Blaise mérite bien son nom de «Drouaise» puisque son parcours reste dans un seul
arrondissement, celui de Dreux.
-Au bout de dix kilomètres, dévalant des hauteurs
du Perche, la Blaise s’enfonce dans l’étang de Dampierre sur Blévy, le traverse et en ressort pour aller gambader vers Dreux. Les hommes ont profité de la force motrice de la chute d’eau tombant
de l’étang. Au XVII siècle, des forges fabriquant les canons de la marine royale y furent installées par Colbert. (Les bâtiments des forges encore bien conservés peuvent être visités en
été)
-Arrivée à Crécy Couvé, la Blaise fut à nouveau
utilisée par les hommes, plus exactement par la maitresse du Roi Louis XV, Mme de Pompadour. Canalisée, domestiquée, la Blaise servit pour l’alimentation en eau du château et fit tourner
plusieurs Moulins.
-A Vernouillet, la Blaise coule à côté de
«l’abîme» endroit où est tirée l’eau du robinet des Drouais. Un bras, nommé «ruisseau de la Commune» se détache derrière le stade.
-La blaise, après être passée sous
la ligne de chemin de fer Paris Granville, entre dans Dreux en deux bras: la «vieille» Blaise contournant le stade du vieux Pré et la Commune longeant le parc des
expositions.
Dans 15 jours nous
suivrons la Blaise dans Dreux.
A bientôt, si Dreux le veut
bien