Revoyons ensemble la chronique des "DUROCASSERIES DE PIERLOUIM que j'avais écrite à ce sujet il y a un an :
N A C H H A U S E.
(Go home en
teuton)
Libération de Dreux.
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Par trois fois la ville de Dreux fut occupée par la soldatesque venue d’Outre Rhin.:
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-En 1815 : Dreux doit héberger à grands frais des troupes Russes et Prussiennes après la désastreuse épopée Bonapartienne.
-En 1870 : Dreux est occupée à plusieurs reprises après la bataille entre Prussiens et armée Française «Eure et Avre». Une rue des Rochelles en rappelle la date, celle du 17 novembre 1870.
-En 1940, le 13 Juin, les vainqueurs à la croix gammée de la «débâcle» entrent dans Dreux vidée de ses habitants. Beaucoup de Drouais (dont ma mère et mes deux grandes mères) partis à pieds, à cheval, à vélo et en auto en «exode» sont revenus harassés, l’armistice conclu.
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-Quatre ans plus tard, le 16 Août 1944, ces troupes belliqueuses rentrent chez elles (Nach Hause) après une occupation pas si paisible que cela. Le nom de la place St Martin changé en celui de place «des fusillés» en garde le douloureux souvenir.
Les libérateurs Etasuniens arrivent par la route de Chartre. Endroit qui connut les deux batailles «de Dreux», entre Cathos et Huguenots en 1562 et celle de 1870.
Le premier blindé à la bannière étoilée est violemment attaqué au niveau de «la fourche».Sept libérateurs y laissent la vie.
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Sur la photo du char américain Grande rue on voit que les Drouais sont encore sous influence, mélangeant anglo et saxon (für au lieu de for).
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Une curiosité bien Drouaise :
La rue qui porte le nom du premier Américain arrivé à Dreux : Sam ISAACS., n’est pas celle de son entrée dans Dreux (Avenue Marceau) mais celle par laquelle il en est sorti quelques heures plus tard en direction de Mantes (Départementale 928).
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Au Rétro musée automobile Drouais on peut voir une ambulance de l’hôpital de Dreux qui aurait permis au vieux maire Maurice Viollette destitué par Vichy, en « exil » à Chartres à retrouver ses administrés en même temps que les Américains.
"Chartres" c'est que j'écris dans l'article paru dans le Drouais. Mais renseignements pris il s'agit d'une erreur.
Le maire de Dreux depuis 1902, Maurice Viollette radical socialiste et franc maçon agé de 74 ans à l'époque était interdit de séjour par les autorité vichysoises en Eure et Loir. Donc, il ne pouvait pas être en exil à Chartres.
Selon différentes sources, il se cachait dans le département limitrophe de Seine et oise (Yvelynes maintenant) ou plus prés de Dreux, à 5 Km, au Mesnil sur l'estrée dans l'Eure.....
Ce qui est sûr c'est que les médecin de l'ancien hôpital de Dreux, rue St Denis ont Bien été surpris. Dans ce vieillard cacochyme, couvert de bandelette transporté en urgence en ambulance pour passer les barrages allemands se cachait, en pleine forme leur ancien et futur maire.
Car le maire de substition donnera sa démission dés le lendemain...
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Ces événements tragiques ne sont pas oubliés soixante quatre ans après. Mais l’eau a coulé dans la Blaise. Dreux file le parfait jumelage avec ses amis Melsungen et Bautzen.
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Photo trouvée sur un site Internet américain.
Avec comme légende: «Member of the French resistance DREUX 1944».
Voir le site (spécialisé dans les armes de guerre):
http://www.olive-drab.com/od_other_firearms_smg_sten.php3
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Reconnaissez vous ce résistant Drouais? .
Mais est-ce bien un résistant de Dreux ?..
Je me méfie des notions géographiques des Américains.
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Partie d'une autre note de mon ancien blog (Durocasseries de Pierlouim) :
Le viaduc ferroviaire de Cherisy, avant et aprés sabotage de la résistance le 19 juillet 1944.
Francis Dablin allias "Mathurin", illustrations tirées de son livre "les années les plus longues"...Une rue de Dreux portant les noms de Dablin père et fils a été inaugurée il y a peu de temps. Dablin fils accompagnait son père dans les actions de résistance.....