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27 février 2021 6 27 /02 /février /2021 15:21

La ville de Dreux, si la crise sanitaire et autres le permettent, devrait fêter les deux cent ans de la visite en 1821 de  Victor Hugo à la recherche de sa dulcinée, la tendre Adèle.

J'ai consacré il y quelques temps quatre de mes chroniques dans le périodique gratuit "MtaVille  à cette impromptue de Victor Hugo. En voici la réédition: 

Premier Chapitre:

VICTOR HUGO AMOUREUX, A PIED  DE PARIS A DREUX. 1ère partie.

Se promener la tête en l’air à Dreux  permet de belles découvertes. Sur la façade du 16 de la rue GODEAU, haute perchée, une plaque éclairée par un lampadaire nous raconte :

« Le 30 Juillet 1821, VICTOR HUG, âgé de 19 ans, vint à pied de Paris, pour retrouver à Dreux celle qui devait être sa femme et que ses parents refusaient alors au jeune poète.

Il fut reçu dans cette maison occupée par Mme LE BRUN. C’est pendant ce voyage qu’il composa l’ode: AU VALLON DE CHERISY. »

Malgré sa jeunesse Victor Hugo à 19 ans était déjà un littérateur averti. A 14 ans, il écrivit «Je veux être Chateaubriand ou rien». Avec ses frères Abel et Eugène, il fonda a 17 ans, en 1819, une revue ultra «Le Conservateur littéraire» qui attirait déjà l’attention sur son talent.

En 1821, alors que NAPOLEON meurt à Sainte Hélène, Victor HUGO à 19 ans vivait son premier amour. Victor HUGO et Adèle FOUCHER sont amoureux l'un de l'autre. La maman d’Adèle est une amie de la maman de Victor. Son père, Pierre Foucher, est chef de bureau au ministère de la guerre. Mme HUGO et les parents FOUCHER ne sont pas d'accord sur l’idylle de leurs jeunes enfants. Il leur est défendu de se voir. «Depuis quand, le fils d’un général épouserait-il la fille d’un employé de bureau!» se disait Mme Hugo. Pierre Foucher lui, n’avait nullement envie d’être le beau-père d’un poète sans le sou. Par contre le père de Victor, le Général Hugo, «demi-solde» ancien général de Napoléon était tout à fait d’accord pour ce mariage. Séparé de corps avec sa femme, il vivait à Blois avec sa maîtresse. Victor et ses deux frères Abel et Eugène tous trois mineurs, étaient alors sous la garde de leur mère.

Il s’agissait d’un amour fou, Victor et Adèle s'écrivaient en secret. Victor à Adèle (il a 17 ans): «C’est le 26 Avril 1819, un soir où j’étais assis à tes pieds je t’avouai, en tremblant, que je t’aimais, et après ta réponse, mon Adèle, j’eus un courage de lion. Je m’attachai avec violence à l’idée d’être quelque chose pour toi, tout mon être en fut fortifié, je voyais enfin au moins une certitude sur la terre, celle d’être aimé.»

Adèle (un an de moins que Victor) connaissant l’opposition de son père, remit en cachette à Victor une mèche de ses cheveux et lui écrivit: «Si tu savais combien tu m’as coûté de larmes, de chagrins, de nuits blanches, vraiment tu me plaindrais».

Victor désespéré du refus du père d’Adèle se lamenta: «Déjà tout est sombre et fatal dans ma vie. J’ai dû t’aimer. Je dois te fuir.»

Mme HUGO mourut de tuberculose à 49 ans, au mois de juin 1821. Pour payer l’enterrement de leur mère, les trois frères durent vendre l’argenterie familiale. Lors de la visite de condoléances des Foucher, Victor revit Adèle. Mais les fiançailles n’étaient toujours pas décidées. Les parents Foucher pensaient que marier ces deux enfants serait pure folie, mieux valait séparer les deux tourtereaux.

Les FOUCHER cherchèrent un séjour d'été assez éloigné de Paris pour protéger Adèle de Victor. Ils décidèrent de séjourner chez le frère de leur beau-frère, qui, depuis longtemps les invitait à venir le voir à Dreux. A la mi-juillet 1821 les Foucher et leur fille s’installèrent chez Jean Baptiste Fessart, avoué de profession, rue d’Angoulême (actuelle rue d’Orléans). Ayant appris, probablement par une lettre d’Adèle, cet exil, mais sans en connaitre l’adresse exacte, Victor désemparé, partit à pied de Paris à Dreux bien décidé à retrouver sa bien-aimée.

 

La suite dans la prochaine note.

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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 07:00
JEAN LOUIS DE BILLY.
De Billy (Jean-Louis) est né le 31 juillet 1763 à Dreux Cet illustre drouais descendait d’une famille noble, originaire du Valois,  installée au XV° siècle à Saint Lubin de la Haye (canton d’Anet). Une branche s’était fixée à Dreux où ses membres, contraints pour vivre de travailler de leurs mains, exerçaient depuis le début du XVII° siècle la profession de potiers d’étains.
C’est dans ce milieu mi-noble, mi-bourgeois que naquit Jean Louis de Billy place du Grand Carrefour, où son père était potier d'étain,
billy carrefour à Dreux.
 Il fit ses études à Dreux, ou il connut les frères Doguereau ses voisins au grand carrefour puis à Chartres ou il côtoya le futur Général Marceau (de 6 ans son ainé) et les acheva à Paris.
Il obtint, par concours à l'âge de 23 ans, (en 1786, sous Louis XVI) une place de professeur de mathématique dans l’école d'artillerie de Paris.
Il devient spécialiste de l’artillerie. Artilleur c'était d’ailleurs l'arme favorite des militaires drouais, nos concitoyens.  (Les Sénarmont, des Doguereau et plus tard au second empire le Général Favé).
Les préludes de la Révolution trouvèrent De Billy enthousiasmé par leurs idées nouvelles
.De Billy s'enrôla donc dans la garde nationale en 1789.(Il écrit alors son nom Debilly ôtant la particule, bien que sa famille ne soit pas noble).
-Adjudant général de l’artillerie parisienne en 1792, Debilly est versé l’Armée des Côtes en 1793 puis il entre dans l'armée régulière Successivement chef d'Etat-Major de Kleber, de Marceau et Gouvion Saint Cyr.
-Debilly est ensuite affecté, en février 1795, à l’Armée du Rhin avec le grade de chef de brigade. Chef d’état-major de Marceau puis de Championnet, on le retrouve ensuite aux combats de Zurich (2 juin 1799), où il est blessé à l’épaule.
billy jean louis peintureaIlse fait alors nommer au Ministère de la Guerre Pendant les deux ans qui suivent, Debilly est employé dans la 24ème division militaire comme commandant militaire du département des Deux-Nèthes. (Département de Belgique annéxé par la France avec Anvers comme préfecture)Sa réputation de bon officier d’état-major l’amène au camp de Bruges en août 1803 où il intègre le 3ème Corps de Davout (division Oudinot puis Bisson). Il est fait commandant de la Légion d’honneur le 14 juin 1804. il prit part à toutes les campagnes depuis 1792 jusqu'à 1806.

Le 02 décembre 1805, à Austerlitz, de BILLYprend le commandement de la 1ère brigade (51e et 61e de ligne) qui est rattachée à la division Caffarelli placée sous les ordres du maréchal Lannes. Le maréchal Berthier raconte un épisode de la bataille : « L’Empereur ordonne au prince Murat d’envoyer sur la gauche de ce corps la division de dragons du général Beaumont. Elle passe le ravin à la droite du village. Cependant, un corps de cavalerie ennemie débouchait sur le flanc droit du 17e régiment d’infanterie légère et de la brigade de cavalerie légère, qui emmenaient les douze cents prisonniers faits à Blasowitz. Le général Debilly s’en aperçoit et fait sur-le-champ former en bataillon carré le 61e placé en seconde ligne derrière le 17e. Ce mouvement est exécuté avec tant de rapidité et de précision que la cavalerie ennemie engagée entre ces deux régiments est écrasée par leur feu réuni ». (Rapport du maréchal Berthier).
billy jean louis busteaL’éclatante victoire d’Austerlitz n’amène pas la paix : la Prusse, l’Angleterre et la Russie se coalisent contre la France. Les armées adverses se rencontrent le 14 Octobre 1806. Tandis qu’à IENA Napoléon écrase une partie des ennemis, le même jour à AUERSTAEDT, Davout bat le reste de l’armée prussienne. Au cours de cette seconde bataille, la brigade de DeBILLY résiste avec opiniâtreté aux assauts de la cavalerie ennemie et au feu violent de l’artillerie.
De billy atteint d’une balle à l’épaule, reste stoïquement à son poste, mais peu après, un biscaïen (balle de la grosseur d’un œuf envoyé par un canon à mitraille) lui traverse la poitrine, le tuant sur le coup. Il avait 43 ans. Lorsque Napoléon visitera le champ de bataille, le 17 octobre, il exprimera ses regrets pour la perte du général Debilly.
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Jean-Louis Debilly épousa le 30 mai 1787, à Paris, Marie Jeanne Chenard, qui décède en l'an 6, puis Marie Barbe Saum, à Strasbourg, le 21 mars 1800.dont il eut deux enfants, Edouard et Marie-Barbette. Edouard, né en 1802, fut polytechnicien et mourut en 1876 dans un accident de train.
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-A titre posthume, l’Empereur conféra à Jean-Louis de BILLY le grade de Général de division et en 1807, donna son nom à l’un des quais de la Seine à Paris (Aujourd’hui quai de Tokio.)
 -A Dreux jusqu’en 1970 le carrefour (Grde rue parisis tanneurs) où s’élevait sa maison natale s’appelait le carrefour de Billy.
-La rue qui mêne au cimetière à Dreux a repris le nom de de Billy.
-La caserne  qui recevait entre autres le 101° d’infanterie s’appelait la caserne de Billy. billy caserne de billy entree
-Le général DE BILLY fait partie des 660 personnalités à avoir son nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile. Il apparaît sur la 18e colonne.
 A Versailles, au château, dans la galerie des batailles, buste marbre par Jean-Baptiste Debay.
 A Paris (XVIe) son nom a été donné à une passerelle, vestige de l'exposition universelle de 1900 .
billy passerelle Debilly a
 Dans environ quinze jours, aprés les Frères Doguereau et Debilly , je vous présenterai la dynastie des soldats Drouais, HUREAU de SENARMONT.
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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 07:00

L’Histoire des frères DOGUEREAU, tous deux généraux du premier Empire, illustre bien l’ambiguïté de la désignation de  «Drouais célèbre».

L’ainé, Jean Pierre est né le 11 Janvier 1774 à Orléans. Pour l’histoire, il est considéré comme un «Orléanais célèbre», mais il n’a vécu que ses trois premières années à Orléans.et le reste de son enfance et adolescence à Dreux avec Louis, son cadet.

Le père, Jean Pierre Parfait était employé aux fermes du Roi à Orléans et vint s’installer au Grand Carrefour à Dreux en tant que maitre perruquier en 1776.

Le cadet, Louis le «Drouais célèbre» naquit dans notre ville le 11 Juillet 1777.

Les deux frères ont connu dans leur enfance le futur général de Billy né en 1763 au grand carrefour, son père étant potier d’étain. C’est peut-être leur voisin, ce grand camarade qui incita les deux frères à devenir militaires. Il faut dire qu’avoir vingt ans pendant la période révolutionnaire incitait à partir en guerre.

-Jean Pierre DOGUEREAU- Vicomte, (l’Orléanais) à 19 ans entre à l'école d'artillerie de Chalons. Il est nommé lieutenant d’artillerie à l'Armée du Rhin où il fait campagne de 1794 à 1797.En mars 1798, il se rend à Toulon pour servir le, commandant de l'artillerie de BONAPARTE. A l'expédition d'Egypte, il se distingue à la bataille des Pyramides. doguereau-jean-pierre.jpgIl est promu capitaine et participe au siège de Saint Jean d'Acre. Après la mort du général KLEBER, l'Armée fut contrainte à la capitulation et Jean-Pierre DOGUEREAU fut fait prisonnier et rapatrié en décembre 1801.

Aide de camp du général de SONGIS commandant l’artillerie de la Garde consulaire, il est promu colonel le 9 mars 1806.

Il fait partie de la Grande Armée en 1805, 1806, 1807.

En décembre 1808, au lendemain de son mariage avec Alexandrine Berthelot de Baye, Jean Pierre DOGUEREAU prit la route de l'Espagne pour aller rejoindre son nouveau poste.

Pour la deuxième fois, il est fait prisonnier à Pampelune assiégée par les Anglo-espagnols en 1813. Et ne rentra en France qu'au mois de juin 1814. (A la 1ère restauration).

A son retour de captivité, Jean Pierre DOGUEREAU fut nommé directeur de l'artillerie à Paris et fut fait chevalier de Saint-Louis le 8 juillet 1814. Sous Le règne de Louis XVIII, en 1821, il obtint le grade de maréchal de camp et en 1822 il fut appelé au commandement de l'Ecole régimentaire d’artillerie à La Fère, emploi qu'il devait conserver jusqu'à sa mort, le 20 août 1826 à 52 ans. Son frère Louis lui survivra près de trente ans.

-Louis DOGUEREAU, Baron (le Drouais) eut une carrière assez similaire à son ainé Jean Pierre, (l’Orléanais) où l’on retrouve les mêmes campagnes (Egypte, Espagne) pendant l’Empire et les mêmes distinctions et emplois à la restauration de la royauté.

-Entré à l'École d'artillerie en 1794, lieutenant à l'armée du Rhin en 1795, capitaine en Égypte et blessé à Saint-Jean-D’acre, chef de bataillon en 1803, major dans la garde impériale en 1806, colonel en 1807 et envoyé en Espagne, comme chef d'état-major de l'artillerie du général SEBASTIANI. Il eut un cheval tué sous lui à la bataille de Talavera. Il fut nommé Baron doguereau-2a.jpgd'Empire.

En 1811, il donna sa démission et reprit du service quand l'ennemi menaça le territoire français. Colonel d'artillerie à cheval dans la garde impériale, il  se couvrit de gloire pendant la campagne de 1814.

Le roi Louis XVIII pendant le séjour de Napoléon à l’ile d’Elbe nomma Louis DOGUEREAU maréchal de camp, commandeur de la Légion d'honneur et chevalier de Saint-Louis.Pendant les Cent-Jours, il commanda l'artillerie du 3e corps à Mézières. Au second retour de Louis XVIII, Louis DOGUEREAU fut nommé directeur de l'Ecole d'application d'artillerie à Metz, puis sous le règne de LOUIS PHILIPPE, commandant de l'Ecole d'artillerie de Douai (1831). Lieutenant général le 30 septembre 1832.

Elu député en 1837, dans le Loir-et-Cher, à Blois puis réélu en 1839 et 1842, il fut  directeur de l'Ecole polytechnique en 1939 et pair de France en 1845. Mis à la retraite d'office, comme général de division, le 30 mai 1848 (chute de Louis Philippe) il obtint de rester dans le cadre de réserve. Grand officier de la Légion d'honneur.

Louis Doguereau mourut à 79 ans  le 19 août 1856 à Landes-le-Gaulois (Loir-et-Cher), Il connut donc le premier et le second empire.

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Jean Pierre DOGUEREAU a écrit un ouvrage relatant la campagne d’Egypte de Bonaparte. Un témoignage qui fait autorité et que l’on peut consulter à la médiathèque de Dreux «Odyssée».

doguereau-livre-egypte.jpg

Dans quinze jours nous verrons la (courte) vie du voisin et amis des frères Doguereau : Jean Louis De BILLY.

A bientôt, si Dreux le veut bien. 

 

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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 07:00

Martin Pierre d’ALVIMARE harpiste de l’Impératrice.

Après Louis Guillaume LEVEILLARD qui perdit sa tête à la Révolution, un autre Drouais qui, lui,  réussit à échapper à la guillotine ;

dalvimare harpe.-Martin Pierre d’ALVIMARE né à Dreux le 18 septembre 1772 de père receveur des Gabelles, se passionna très tôt pour la musique et la peinture. Il devint un enfant prodige jouant du clavecin, de la harpe. Il se produisit à 7ans et demi devant la reine Marie Antoinette. A seize ans, ne voulant pas reprendre la charge de son père, il entra comme sous-lieutenant de la maison militaire du Comte d’Artois, frère de Louis XVI et futur Charles X. Introduit à la cour de Versailles, il put montrer ses dons de harpiste et de compositeur. Le Comte d’Artois émigrant dès le 16 Juillet 1789, il fut muté comme officier de la Garde de Louis XVI.

-Le 10 Aout 1792, il échappa par miracle à la tuerie des tuileries qui fit près de 1000 morts et  consacra la chute de la monarchie. Un concierge ami le fit passer pour son fils malade, caché au fond d’un lit. Moins chanceux, parce qu’il s’opposa à cette tuerie, Louis Guillaume Leveillard, né à Dreux et maire de Passy fut guillotiné en juin 1794.

-Martin Pierre abandonna son titre de Marquis, ne joua plus de harpe en public et  ne retourna pas à Dreux, trop connu dans sa ville natale. Sous le nom de Dalvimare, il survécut en peignant des miniatures et des motifs pour une fabrique de mouchoirs en coton imprimé.

-Après la Révolution, en 1797, son nom retrouva sa particule,  il reprit ses activités musicales avec beaucoup de succès. En 1800, il est nommé harpiste à l’opéra de Paris. Sa famille ayant fréquenté avant la Révolution le Vicomte de Beauharnais, Joséphine devenue impératrice se souvint du jeune harpiste prodige. Elle l’engagea comme son maître de harpe et de sa fille Hortense à La Malmaison. Martin Pierre devint  musicien de l’Orchestre de chambre privé de Napoléon Ier.

dalvimare salon harpe

-En 1812 Martin Pierre, peut-être à cause du changement d’Impératrice et moins en cour,  démissionna de toutes ses places. Ayant recouvré ses biens saisis à la Révolution et amassé une fortune confortable, il se retira à Dreux. En 1800, il avait épousé Anne Louis Didelot qui décéda en 1804. De son second mariage avec Alexandrine de Feuquières en 1812, il eut un fils Charles, né à Dreux en 1818. Il continua de composer et de peindre. Il devint Colonel de la garde nationale de Dreux. En 1838, malade il retourna à Paris pour y mourir le 13 Juin 1839.

dalvimare harpe allemand

dalvimare partition-Martin Pierre D’Alvimare laisse une production musicale importante: des sonates, des duos et des romances chantées accompagnées à la harpe. On peut écouter certaines de ses œuvres en C.D dans des évocations collectives de musiques pour harpe ou représentatives du premier Empire. Il a laissé aussi de nombreux dessins et peintures sur la vie quotidienne à Dreux du début XIX° siècle que l’on peut admirer dans les deux musées de Dreux et en reproduction dans des ouvrages d’histoire locale drouaise.

-Vers 1920 des descendants d’Alvimare de Feuquières habitaient encore Dreux, Rue St Jean.

Aujourd’hui, le Chœur Mixte du Conservatoire de Dreux ainsi qu’une rue aux Fenots portent le nom de d’Alvimare; Mais la mémoire de ce musicien très célèbre de son temps est éclipsée par celle de son  contemporain Philidor, compositeur drouais et joueur d’échecs.

Deux exemples de gravures d'aprés un lavis et un dessin de Martin Pierre d'Alvimare.

-Eglise St Pierre et Arcades de la Maison des Aydes.

d'alvimare eglises st pierre arcades des aydes 1825

-L'abreuvoir de la place Louis-Philippe au début du XIX°siècle. 

d'alvimare abreuvoir place louis philippe 

Dans quinze jours: Les frères Doguereau. 

A bientôt, si Dreux le veut bien .

 

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Dreux n'a pas voulu, car cette Durocasserie est la dernière écrite et remise au journal gratuit "DROUAIS MAGAZINE". Hélas, le Tribunal de Commerce de Chartres en a décidé autrement en statuant la liquidation judiciaire du DROUAIS MAGAZINE le 12 Juillet dernier. 

Cette durocasserie n'a donc pas été publiée sur papier.....

Je continuerai cependant à sortir deux fois par mois une nouvelle "Durocasserie" consacrée à l'Histore de Dreux. Mais peut-être dans un format et une approches différents.

 

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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 07:00

Louis Guillaume LEVEILLARD.

Maire de Passy-Maitre des eaux de Passy et d'Enghein.

Continuons notre étude des Drouais connus-méconnus: Après les de COYNART, atypiques militaires amis de l’écriture, arrêtons-nous sur  un Drouais qui perdit la tête à la Révolution.

Sur la plaque de la rue reliant la rue de Parisis à celle d’Orléans est indiqué: LEVEILLARD. Ancienne Famille Drouaise. Celle-ci donna, pendant au moins quatre générations, au XVII et XVIII siècles, des médecins réputés.

 -Loys LEVEILLARD médecin, exerça à Dreux pendant près d’un demi-siècle. Il mourut victime de son dévouement à l’âge de 74 ans en 1631 en soignant les pestiférés.

-Son fils Loys, fut le médecin du Duc d’Orléans, frère de Louis XIII.

-A la troisième génération, Guillaume, docteur en médecine fut procureur au baillage de Dreux. Il maria ses deux filles vers 1760 aux deux frères Généraux de SENARMONT, héros drouais des guerres de Louis XVI et de la Révolution. C’est son fils qui est des Leveillard, le plus connu.

-Louis Guillaume LEVEILLARD, né en 1733 à Dreux, médecin comme ses aïeux, était aussi chimiste et spécialiste des eaux thermales. Il fut propriétaire très jeune des eaux minérales de Passy qu’il tenait probablement de son père. Passy à l’époque, était un petit village hors de Paris, sur le chemin de Versailles.

leveillard-passy-village.jpg

leveillard rue des eaux

 

En 1650 lors du percement d’une rue, une source jaillit. Cette rue existe toujours, sous le nom de «Rues des Eaux» et curieusement un musée du vin s’y est installé récemment. D’autres sources furent trouvées en 1720. L’eau de ces sources était prescrite contre l'anémie. Louis Guillaume fit de Passy une station thermale à la mode.

 

Pendant son séjour en France de 1776 à 1785, l’Américain Benjamin FRANKLIN, déjà âgé de plus de 70 ans vint souvent aux eaux de Passy et fit la connaissance de Louis Guillaume. Une amitié lia les deux hommes, concrétisée par une correspondance nombreuse  sur des thèmes philosophiques et scientifiques.

 

-En 1772,     Louis Guillaume se vit accordé la concession de la source sulfureuse d’Enghien les Bains. Très vite, comme à Passy, il en fit une station thermale à la mode. Outre son titre de maître des eaux de Passy et d’Enghien, Louis Guillaume était gentilhomme ordinaire du Roi, c’est-à-dire servant le roi pour porter ses ordres et ses volontés aux parlements, aux provinces, et ses compliments aux cours des rois et des princes. Je ne sais si Louis Guillaume a beaucoup exercé cette charge, car il fut acquis très vite aux idées de la Révolution.

 

leveillard-guillotine.jpg -En décembre 1789 l’Assemblée nationale transforma les paroisses en municipalités. --Louis Guillaume fut élu maire de Passy, nouvelle commune, en 1790. La même année, il prépara le discours de MIRABEAU à l’Assemblée, pour la mort de FRANKLIN. Devenu administrateur du département de la Seine, il s’opposa à la tuerie sanglante du 10 Août 1793. Sous la terreur, le sinistre FOUQUIER-TINVILLE l’accusa de modérantisme et le condamna à mort.

 

  -Louis Guillaume fut guillotiné le 15 Juin 1794.

leveillard-franklin.jpg

 

Sa famille, après sa mort, retrouva le manuscrit de mémoires que FRANKLIN lui avait laissé. Ce document, ainsi que la correspondance entre les deux hommes furent édités vers 1820. Les sources de Passy se tarirent au début du 19°siècle, mais Enghien avec casino et champ de courses reste l’unique station thermale d’Ile de France.

 

-Dans quinze jours: D’Alvimare harpiste de l’Impératrice.

A bientôt, si Dreux le veut bien.

 

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Dreux n'a pas voulu, car cette quatre-vingt-dizième "Durocasserie" est la dernière imprimée sur papier dans le journal gratuit "DROUAIS MAGAZINE" qui a cessé de paraitre en Juillet dernier.

Voici l'article tel qu'il se présentait dans le dernier numéro (596- 6 au 19 Juillet 2012) du "DROUAIS MAGAZINE".

Drouais-magazine-596-du-6-Juillet-2012-derniere-durocasser.jpg

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N'ayez crainte, je continuerai à écrire de nouvelles Durocasseries historiques drouaises à paraître  sur mon  blog, chaque quinzaine.

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 07:00

De COYNART, père, frère et fils.

Ces trois Drouais, militaires de haut rang, officiers de la légion d’honneur, se sont surtout distingués par leurs écrits historiques ou romancés.

 

de coynart arsene guerre 1870-71.-LE PERE, Charles Arsène est né à Dreux le 06 septembre 1814. Son nom reprit un «de» contrairement à son frère et son père nés COYNART. Une particule disparue  sous la Révolution. Son père était un ancien «cheveau léger» de la Garde Ordinaire de Louis XVI. Comme son frère aîné Raymond, Arsène passa par l’école militaire de St Cyr. Chef d’escadron, il participa en 1859 à la campagne d’Italie, aux batailles de Solferino et de Magenta. En 1870, malade, ne pouvant plus monter à cheval et ayant pris sa retraite, il revint dans la maison familiale à Dreux. Quand débuta la guerre Franco–prussienne, le maire BATARDON le désigna comme Commandant de la Garde nationale Sédentaire. A la tête de 800 volontaires âgés et armés de seulement 300 fusils, il ne put s’opposer aux Prussiens sans risquer de faire brûler la ville, pour fait de résistance. Dreux fut déclarée «ville ouverte» et les Prussiens entrèrent dans la ville, le 17 Novembre 1870. Il envoya pendant la durée de la guerre des lettres détaillées à son frère à Dijon. Ces lettres, accompagnées d’annexes, furent réunies en 1872 en un ouvrage «La guerre 1870-1871, à Dreux». Ce livre, que l’on peut consulter à la médiathèque, est un témoignage précieux et unique sur cette époque terrible à Dreux.  

de-coynart-raymond-alesia-etude.jpg- SON FRERE, Charles Raymond  est né à Dreux le 10 mars 1806. Lieutenant-Colonel d’infanterie, spécialiste de topographie, il participa aux travaux de la carte de France. Il publia de nombreux articles dans les journaux militaires sur les configurations des champs de batailles et des régions géographiques. Historien et archéologue, ses recherches sur la position d’Alésia firent autorité. Il publia, un ouvrage sur la Bataille de Dreux de 1562. Retiré à Dijon où il mourut en 1880, il fut membre de la Commission des antiquités de la Côte d’or. Comme son frère à Dreux, il écrivit une histoire de la guerre 1870-71 à Dijon.

 

de coynart Charles 1863-1941 portrait-SON FILS, Charles Marie est né à Dreux le 9 février 1863. (Fils de Charles Arsène) Commandant d’infanterie, héros de la guerre 14/18, il est surtout connu comme journaliste et écrivain. Il écrivit dans différents journaux: une chronique cycliste dans le Monde Illustré, des articles sur les jouets (sa passion) dans le Figaro et collabora à la Revue des Deux Mondes. Il publia des romans et des essais historiques, dont: «Une sorcière au 18° siècle», «Les malheurs d’un grande dame sous Louis XV». Livres dans lesquels il montre son intérêt pour l’ésotérisme et les doctrines rose-croix. Son recueil de 6 nouvelles «Une mort étrange» de 1936 reste un des best-sellers du genre macabre. Il participa à des séances de désenvoutement de châteaux hantés. Il fut l’un des créateurs du Photo-Club Drouais et longtemps son président. Il mourut en 1941 à Versailles. Sa très belle collection de jouets et poupées disparut lors de l’incendie de son appartement dû au bombardement en 1944 de Versailles Chantiers. (Portrait de Charles Marie de Coynart vers 1920)

de coynart cn frontispice

 dedcoynart cn avis

 

 

 

  

 

 

 

 

 

  

 

Charles Arsène mourut en 1896 à 82 ans dans sa maison natale, rue de Châteaudun. Ce bâtiment devint en 1928 celui de la Poste. Détruit et reconstruit, il reçoit actuellement les bureaux de Dreux Agglo. Un oubli: Il n’y a pas de rue de Coynart à Dreux. 

de-coynart-poste-place-doumer.jpg

Ancienne maison de Coynart, la poste en 1960. Cette maison fut détruite pour donner à la Poste un batiment moderne. Aprés déplacement de la poste rue Parisis, ce bâtiment est maintenant celui de Dreux Agglo.  

 

Prochaine durocasserie: Leveillard, maire de Passy.

A bientôt, si Dreux le veut bien

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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 07:00

ANTOINE GODEAU EVEQUE DE GRASSE ET DE VENCE.

godeau musee dreuxAprès quelques années de galanterie passées auprès des précieuses et de leurs salons, Antoine Godeau changea à 28 ans radicalement de vie. Peut être déçu de ne pouvoir se marier à cause de son aspect physique, il se tourna vers la religion, influencé par (saint) Vincent de Paul dont il suivit assidument les conférences du Mardi, où se retrouvait l’élite du clergé, dont Bossuet. Ordonné prêtre, «l’Abbé Godeau» siégea à la toute nouvelle Académie Française. Devenu évêque, Richelieu lui attribua l’Evêché de Grasse. Godeau Portrait-Musée Marcel Dessal.

eglise-St-Jean.jpg

 

 

Avant de partir pour la Provence, il revint le 26 Avril 1637 à Dreux pour consacrer l’église St Jean. Cette église fort ancienne, détruite par les Anglais pendant la guerre de cent ans, reconstruite et à nouveau endommagée par les guerres de religions, venait d’être restaurée. Il s’arrêta probablement au couvent des Capucins, construit en 1619 près de l’église St Jean.

Mais à Grasse, le jeune évêque est considéré par les habitants comme un étranger imposé par Paris. Ce qui lui fit dire: «A Grasse,  plus d’épines que de fleurs d’oranger.»

En 1639, Rome adjoignit au diocèse de Grasse celui de Vence. Les Grassois et les Vençois étaient mécontents de devoir ainsi partager leur évêque. Il faut dire que Godeau s’absentait souvent pour monter à Paris, notamment à l’Académie Française.et auprès de Mme de Clermont au château de Mézières. Il y a peut-être revu et conseillé Jean Rotrou qui, en 1640, après une vie tumultueuse à Paris retourna à Dreux pour s’y marier, devenir  magistrat et écrire des pièces de théâtre imprégnées de foi chrétienne.

godeau psaumes.davidAprès un long procès engagé par les gens de Vence, l’évêque Godeau fut mis en demeure  de choisir entre ses deux évêchés. Il choisit celui de Vence, le plus petit et le plus pauvre.

Godeau devint alors un évêque exemplaire, très strict sur la doctrine religieuse et sortant peu de son diocèse. Il apprit le provençal pour prêcher et venir au secours des pauvres. Godeau écrivit de très nombreux ouvrages religieux, dont une monumentale «Histoire de l’Eglise». Sa «Paraphrase des Psaumes» connut un très grand succès et de nombreuses rééditions. Il passait ainsi du madrigal, poème galant scandé (l’ancêtre du slam), aux psaumes religieux chantés. 

Selon son contemporain Chapelain «Peu de gens ont autant écrit et aussi élégamment que lui». De ses œuvres galantes, il reste peu de chose. Le cousin Conrart fut chargé de les faire disparaître. Godeau malgré son éloignement, resta fidèle à la monarchie. Il écrivit l’oraison funèbre de Louis XIII en 1643 et un «catéchisme royal» en 1650 pour Louis XIV, jeune roi de 12 ans. Voltaire a écrit « Son Histoire ecclésiastique en prose fut plus estimée que son poème sur godeau galanterie à la sainteté 1les Fastes de l’Église.».

En 1672 peu avant le décès de Godeau, Mme de Sévigné écrivait à sa fille: « C’est un prélat d’un esprit et d’un mérite distingués, c’est le plus bel esprit de son temps. C’est un trésor que vous avez en Provence.»

A Dreux, une rue, une école, une maison, à Grasse et Vence une place près des cathédrales dont il fut l’évêque, portent le nom de Godeau. Pour le 30° anniversaire de sa mort (1972) et le 400°anniversaire de sa naissance (2005), colloques, cérémonies et expositions à Grasse et Vence. A Dreux, sa ville natale, en 2005, des psaumes, mis en musique par Emmanuel Hieaux, chantés à la Chapelle Royale.  

GRASSE. Cathédrale et Place Godeau.godeau grasse place godeau

VENCE; Cathédrale et Place Godeau.  godeau vencecathedrale et place godeau

godeau éveque de vence a

 Prochaine durocasserie: Des Drouais méconnus, de Coynart père, frère et fils. 

A bientôt, si Dreux le veut bien.

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 07:00

ANTOINE GODEAU-1. Le poète de salon.

Antoine Godeau,    comme d’autres Drouais célèbres, Rotrou, les derniers des Métézeau et le premier des Philidor, a vécu au début du 17°siècle auprès de Louis XIII et Richelieu.

Antoine Godeau est né à Dreux, rue Parisis en 1605. Son père était lieutenant au tribunal des eaux et forêts du Comté de Dreux. Il passa son enfance à Dreux et étudia au collège de la rue Chènevotte. Il y rencontra probablement son cadet de 4 ans, le futur dramaturge Jean Rotrou. Dès l’âge de 15 ans, il commença à écrire des vers inspirés par les rives verdoyantes de la Blaise et des promenades solitaires dans la forêt de Dreux.

A Paris, il suit des études de Droit, devient magistrat, mais il quitte très vite cette charge, car après le décès de son père dont il est l’unique héritier, il peut, à 22 ans, vivre assez confortablement, sans travailler.

godeau-conrart.jpgValentin Conrart, son cousin germain maternel, de deux années son ainé, est à 24 ans officier et secrétaire du roi Louis XIII, chargé de dresser les lettres de privilèges de librairie, d'autoriser la parution d'un livre et de conférer un monopole à l'éditeur. Conrart fréquente les salons parisiens où règnent les «précieuses», comme ceux de l’hôtel de Rambouillet ou de Mme de Scudéry. Il y entraîne son cousin Godeau, qui, très vite se taille une solide réputation d’homme d’esprit et de joyeux luron.

Portrait de Conrart

Si Antoine Godeau brille d’intelligence et de verve poétique, il godeau GuirlandedeJulieest malheureusement affublé d’un aspectphysique fort ingrat: il est chétif, laid et godeau carte du tendresurtout de petite taille, ce qui lui vaut un certain nombre de sobriquets. Il est si petit que certains l’appellent «semivir», moitié d’homme. A l’hôtel de Rambouillet, devenu l’un des favoris de la belle Julie d’Angennes, il acquit le surnom de «Nain de Julie» ou le «Bijou des grâces». Il prend part avec les autres poètes de salon à des œuvres collectives, témoins de cette époque, comme la «Guirlande de Julie» ou la «Carte du Tendre». En 1629, il fait paraitre son premier ouvrage: «Discours sur les œuvres de Monsieur de Malherbe» peu de temps après la mort du poète.

Godeau-a-l-hotel-de-Rambouillet.jpg

Tableau visible au musée d'Art et d'Histoire de Dreux - Hôtel de Rambouillet-Godeau fait une lecture au salon bleu. Peinture de François Hippolythe Debon (1863) . Scène peu réaliste, Godeau n'est manifestement pas de petite taille et déjà en habit d'évêque.

godeau académieA partir de 1629, le cousin Conrart, personnage central du monde littéraire, réunit régulièrement chez lui, chaque semaine, une dizaine d’hommes de lettres, dont Godeau, pour discuter de grammaire et d'esthétique. C’est ce que l'on appela le «cercle Conrart». Ces réunions devaient rester privées, nul ne songeait à en former un corps reconnu par le pouvoir. Richelieu fut pourtant mis au courant de ce cercle littéraire et proposa à Conrart d'ériger le petit groupe en une académie officielle et d’en devenir le protecteur. C’est ainsi que fut créée l’Académie Française en 1634. Antoine Godeau fut donc l’un des premiers  «immortels» en s’asseyant sur le fauteuil n°10. 'Séance de l'Académie Française Godeau, Antoineen 1635)

La vie d’Antoine Godeau prit à cette époque un tournant radical et décisif. Probablement déçu de ne pouvoir se marier à cause de son aspect physique, Godeau se tourna à 28 ans résolument vers la religion. Ordonné prêtre, il commença très vite une œuvre strictement religieuse par des Œuvres chrétiennes en 1633 dédiées à Richelieu. Puis, devenu évêque en 1637, Richelieu lui attribua l’évêché de Grasse. Godeau passa ainsi sans transition de la galanterie à la sainteté.

Dans quinze jours, la deuxième vie de Godeau: évêque de Grasse et de Vence. 

  A bientôt, si Dreux le veut bien

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 07:00

medium_1-durocasseries_pierlouim.4.jpgla quatre vingt treizième Durocasserie, parue dans le DROUAIS MAGAZINE: ======================================================================.

RUE GODEAU.

-La rue, qui en ligne droite relie la rue Parisis à la rue de Sénarmont, avant de s’appeler Godeau, était partagée en deux parties: La première - de la rue Parisis à l’intersection de la rue d’Orléans, s’appelait rue «du Puys de la Chaisne» (un puits se trouvait au milieu de cette rue barrée la nuit par une chaîne). La destruction d’une maison a dégagé récemment entre les rues Godeau et Leveillard une «Placette Godeau».

-L'autre partie, de la rue Godeau jusqu’à la rue de Sénarmont, s’appelait la rue Evêché en raison d’un immeuble possédé par l’évêque de Chartres

La rue d’Orléans qui rejoint la place Rotrou tient son nom de la dynastie du roi Louis Philippe en 1830.-L ancienne partie de cette rue, menant au square de la République par une passerelle sur la Blaise, porte le nom de Charles Maillier (1886-1970) qui fut avec Jean Lelievre un des historiens locaux, essentiels pour comprendre le passé de Dreux. (Je m’inspire beaucoup de leurs écrits, notamment «Les rues de Dreux» pour mes Durocasseries.)

Godeau, Antoine-Les rues Puits de la Chaine et de l’Evêché, en 1832, furent réunies pour devenir la rue Godeau. Les plaques de la rue Godeau, aux confins des rues Parisis et Sénarmont, portent la mention «Antoine Godeau (1605-1672) Cofondateur de l’Académie Française –Evêque de Grasse et de Vence». Curieusement, la plaque qui se trouve à l’embranchement des rues d’Orléans et Charles Maillier annonce «Antoine Godeau-académicien-1629-1672».

-Antoine Godeau né à Dreux en 1605 fut jusqu’à trente ans un poète de salon en cour auprès de Louis XIII. Il participa sous la protection de Richelieu à la création de l’Académie Française en 1634, (et non en 1629). En 1636, ordonné prêtre, Richelieu lui octroie l'évêché de Grasse en 1637 puis l’évêché de Vence en 1639 où il y mourut en 1672. Devenu très pieux, il écrivit de nombreux ouvrages religieux, dont une volumineuse Histoire de l’Eglise.

hugo victor rue godeau-Au numéro 16 de la rue Godeau, une plaque rappelle le voyage à Dreux de Victor Hugo pour y retrouver son amoureuse Adèle Foucher, éloignée de Paris par sa famille, des assiduités d’un jeune poète sans le sou. Il fut reçu dans cette maison par Mme LE BRUN, tante d’un de ses amis parisiens. Cette inscription comporte une erreur. Effectivement Victor Hugo vint à Dreux les 19 et 20 juillet 1821 et non le 30. Victor retrouva finalement son Adèle, non loin, au 24 de la rue d’Orléans, convainquit ses parents et l’épousa six mois plus tard.

-A l’angle de la rue Lamésange, une étude de notaire a remplacé l’agence de la Banque Hiaux. Cette rue s’appelait Bordelet car elle abritait au Moyen Age un établissement de rencontres galantes. Le conseil municipal en 1906 par soucis de morale donna à cette godeau montulérue le nom de Lamésange, maire de Dreux de 1852 à 1859.

-L’hôtel Montulé, bel exemple d’architecture du début de l’époque Louis XIII fut très probablement construit par un membre de la grande famille des Métézeau. Il prit le nom d’un de ses propriétaires. Prison sous la révolution, puis foyer de jeunes travailleurs (foyer St Jean) de 1957 à 1997, ce superbe bâtiment racheté par la ville et restauré accueille actuellement une maison des Arts, expositions et ateliers d’Artistes.

-L’école primaire Godeau a été édifiée en 1883, destinée alors aux seuls Garçons. Les Filles étudiaient à l’école St Martin.

godeau école

Articles de l'Action Républicaine de 1983 pour le centenaire de l'école Godeau. On y voit mon père (élève de 1914 à 1919) et sa petite fille de 7 ans.

 godeau-centenaire-Pepe-Estelle.jpg

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  -Instituteurs de l'Ecole Godeau vers 1957.

godeau instuteur 1957 

Dans quinze jours: la vie d’Antoine Godeau.  

A bientôt, si Dreux le veut bien.

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 07:00

medium_1-durocasseries_pierlouim.4.jpgla quatre vingt onzième Durocasserie, parue dans le DROUAIS MAGAZINE: ======================================================================.

PLACE MESIRARD -2- de 1906 à aujourd’hui.

La place St Gilles fut créée en 1862 pour accueillir la foire de la saint Denis dont l’emplacement était dorénavant occupé par la gare et les voies de chemin de fer. Des bâtiments occupèrent  peu à peu le pourtour de cette place: le groupe scolaire pour filles dès 1868 et l’arsenal des pompiers en 1902. En 1898, fut construite une ligne de tramway allant de la gare ferroviaire de Dreux à Brézolles en passant par le Vieux Pré, la place St Gilles le Palais de justice et la rue St Thibault. La gare principale de ce tramway se trouvait le long de la halle aux veaux installée en 1887 (Place de la Bonde-Marché couvert). La ligne de tramway disparut en 1931.

mesirard st gilles tramway1

mésirard tramway gare place de la bondemesirard 1852En 1906 la Place St Gilles prit le nom de Jacques Mésirard, son créateur. Né à Marville-les-Bois le 21 novembre 1789, Jacques Mésirard s’installa à Dreux en 1820 en qualité d’avoué et fut conseiller municipal, puis maire de 1848 à 1852 et de 1855 à 1869. On peut dire que Mésirard, maire du second Empire, en améliorant considérablement l’aspect public de la ville fut le «Baron Hausmann drouais»: Installation de la gare et de la ligne de chemin de fer, création du Boulevard de la Gare (Louis Terrier) et de la place St Gille, du Boulevard des Bléras (avenue Jean Jaurès) et de nombreuses autres rues drouaises. Il mourut en 1876, âgé de 86 ans. Sur des documents et des cartes postales anciennes l’orthographe est hésitante, écrivant Mézirard alors que le nom de l’ancien maire s’écrit bien Mésirard

Après 1906 la place Mésirard continua progressivement à s’entourer de bâtiments nouveaux.

En remplacement du théâtre de la place Rotrou, la salle des fêtes fût construite en 1911. Devenu «le Théâtre», ce bâtiment reste le seul  autour  la place à conserver son aspect et son attribution d’origine. L’école-collège des filles est remplacée par la médiathèque l’Odyssée, inaugurée en 2006. L’arsenal, transformé en marché couvert, accueillera dans un avenir incertain un Centre Régional d’Art Contemporain.

metezeau-ecole pratique 1Une "école pratique" de jeunes filles en 1921 suivie d’un internat en 1927 fut construite derrière l’Hôtel Dieu. Après 60 ans d’activité les bâtiments pourtant imposants furent détruits pour donner place à l’ilot Viollette accompagné du nouveau marché couvert. La résidence «Jeanne d’Arc» construite en 1965 a conservé le nom d’une institution religieuse de filles installée à cet emplacement en 1878. L’hôtel «B&B» remplace des bâtiments occupés par les bureaux de la coopérative agricole, puis l’école Pigier mais aussi le syndicat d’initiatives vers 1960.

Outre les différentes foires st Denis, st Gilles et comices agricoles, la place Mésirard accueillit de nombreuses manifestations comme la réception sous une grande tente du Président de la République Poincaré lors de sa visite en 1913. La venue de grands cirques comme Pinder, les fêtes foraines ou le feu d’artifice du 14 Juillet  place Mésirard avant 1960 restent parmi mes meilleurs souvenirs d’enfance.

mesirard ballon1

Malgré le trou béant du parking souterrain qui recèle l’un des premiers murs végétaux installés en France, la Place Mésirard reste une place très vivante, incontournable. Elle reçoit de nombreuses manifestations comme les  marchés, la St Denis, la journée des associations ou le passage des Flambarts.

Metezeau parking

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Dans quinze jours: Il y a trente ans «Bubu» nous quittait.

A bientôt, si Dreux le veut bien

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Dreux Par Pierlouim

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