Article Publié par l'Echo Républicain.le 10/03/2017
Le quartier de la gare poursuit sa mutation avec la construction d’un immeuble de commerces et d’habitations. Les logements sont mis en vente dès ce week-end.Il sera idéalement placé, en face de la gare, à proximité du centre-ville. Il donnera un nouveau caractère à ce quartier en pleine mutation.Un immeuble d'habitations et de commerces, imaginé par le cabinet Quatre vents architecture, sera bientôt construit à la place des anciens cafés de la gare et restaurant le Cambodge. Cet immeuble, baptisé résidence Pierre-July, comprendra 46 logements et deux commerces.
Mais le journaliste Ne dit pas d'où vient ce nom de PIERRE JULY
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Avant de répondre à cette question "pourquoi et qui était "Pierre July" voyons un peu du passé de cet endroit.
Vers 1910 un hôtel occupait cet endroit bien placé devant la gare.
"Le café de la gare."
Puis vers 1950 l'hôtel "Du parc paradis"
Puis lors de la visite du général de Gaulle en 1965: un garage
Enfin, pendant quarante ans un restaurant asiatique qui résista vaillamment avant l'expulsion manu militari et complète destruction.
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Pourquoi ce nom de Pierre July?
D'après moi , dans années cinquante vivait dans la belle maison de l'autre coté du boulevard Louis Terrier, un député de Dreux nommé Pierre JULY.
Cette maison est actuellement habitée par un ex député toujours maire et président de la communauté de commune.
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Mais qui était Pierre July ?
Pierre July est , né le 9 septembre 1906 à Vitry-le-François (Marne) et décédé le 7 août 1982 à Suresnes (Hauts-de-Seine).
Après des études de droit à Paris, Pierre July s'établit à Dreux comme avoué plaidant en 1936, succédant à M. Coutant.
Lieutenant d’infanterie pendant la Seconde Guerre mondiale, il devient, sous l'Occupation, le chef de la Résistance de la région de Dreux, où il opère avec Maurice Clavel, chargé par le Général de Gaulle de coordonner les Forces françaises de l'intérieur (FFI) du département d’Eure-et-Loir. Arrêté par la Gestapo, July est interné à Compiègne et est condamné à la déportation à Buchenwald, mais parvient à s’échapper du convoi qui l'emmène en Allemagne.
Après la Libération, il reprit, avec ses compagnons de la Résistance, le journal "l'Écho républicain" de Chartres (créé en 1922) dont il prend la direction. Il est élu membre des deux Assemblées nationales constituantes.
Sous la IVe République, il siègea à l’Assemblée nationale comme député d'Eure-et-Loir de 1945 à 1958.
Pierre July fut secrétaire d’État à la présidence du Conseil des gouvernements Joseph Laniel de 1953 à 1954, puis ministre des Affaires marocaines et tunisiennes du 23 février au 20 octobre 1955 dans le gouvernement Edgar Faure : à ce titre, il conclut les Conventions franco-tunisiennes, signées le 3 juin 1955, selon les lignes tracées par Pierre Mendès France.
I
ll participa à la conférence d'Aix-les-Bains sur le Maroc qui ouvrit la voie au retour d'exil du sultan Mohammed V du Maroc puis à l'indépendance du Maroc. Une fois l'affaire marocaine dénouée, il devient ministre délégué à la présidence du Conseil, toujours auprès d'Edgar Faure, poste qu'il occupe jusqu'au 1er février 1956.
Après quelques tentatives électorales infructueuses au début de la Ve République, il retourna définitivement au barreau, à Paris, et se spécialise dans les affaires internationales. Il défend notamment, à Alger, Hocine Aït Ahmed, qui fut l'un des dirigeants historiques du FLN.