Depuis 2013 toutes les deux semaines sont parues plus de 240 chroniques d'histoire locale Drouaise dans le magazine gratuit "MtaVille."
Deux fois par semaine (mardi et vendredi ) vont paraitre en même temps que sur ma page Facebook par ordre chronologique une de ces chronique.
En voici la sixième parue le 19 avril 2013
7- LES PREMIERS HABITANTS DU DROUAIS.
La région drouaise pays accueillant pour l’homme est peuplée depuis des millénaires, ceci bien avant nos ancêtres récents, les Gaulois Durocasses. Les traces de peuplement préhistorique sont nombreuses dans le Drouais: deux exemples significatifs parmi tant d’autres :
1-Le Dolmen néolithique de la Pierre Pucre. Sauvé des eaux lors du creusement de ballastières, ce dolmen restauré se dresse sur une île, au milieu du plan d’eau de Mézières-Ecluzelles. Il est l’un des plus imposants de la région. Comment des hommes sans outils ont-ils pu, il y a des millénaires, soulever une telle masse de plus de trente tonnes ?
2-Le Fort Harrouard (A Sorel-Moussel, en bordure de forêt) est un site néolithique mondialement connu des chercheurs. Les hommes s’y installèrent vers le cinquième millénaire avant notre ère, en créant un village fortifié au sommet d’un promontoire et entouré d’un vaste fossé.
Le site fut habité près de cinq mille ans, du néolithique à l’âge de bronze et abandonné à l’époque gallo-romaine. Des fouilles archéologiques permirent de mettre à jour de très nombreux objets en os, en silex, en céramiques et en bronze dont certains sont exposés au musée Dessal de Dreux.
-Vers 500 av J.C, un peuple Celte venu très probablement de la Belgique actuelle arriva dans la région et remplaça, en s’assimilant avec lui, le peuple sans nom de Fort Harrouard.
Le nom de ce peuple Celte englobé dans l’appellation générale de «Gaulois» nous est connu par des inscriptions tardives du temps des Romains: un nom gaulois probablement latinisé: «Durocasse». Le territoire de ce petit peuple avait à peu près les limites du futur comté et de l’actuel arrondissement de Dreux. Les Durocasses étaient donc installés au nord de la forêt des Carnutes, actuelle plaine de Beauce, aux confluents de la Blaise et de la vallée de l’Eure et face aux collines de la Normandie. Leur village principal devait se trouver à Fermaincourt.
-Les Durocasses, tout en étant « dans l'orbite des Parisii », jouissaient d'une prospérité autonome, par le fait qu'ils contrôlaient la circulation fluviale de l'Eure. Leur richesse provenait de leur activité douanière, percevant des péages des bateaux provenant de la Seine par l’Eure et chargés principalement d'étain britannique nécessaire à la grande cité Carnute: (Chartres) leur voisine méridionale. Les Durocasses faisaient office de garde-frontières et douaniers pour leurs alliés ou plutôt leurs suzerains: les Carnutes. Douze siècles plus tard, Dreux aura la même fonction de garde-frontière entre le royaume de France et le duché de Normandie.
Comme la plupart des peuples gaulois, les Durocasses savaient très bien travailler le métal. -Les Durocasses petit peuple avait sa propre monnaie: les potins Durocasses. Le potin est un alliage composé d'étain, de cuivre et de plomb. Les pièces de ce métal étaient coulées dans un moule et non frappées à l’aide d’une forme.
Les Durocasses, vassaux des Carnutes, ne sont pas mentionnés par César dans sa Guerre des Gaules. Et pourtant les Carnutes furent les premiers à se rebeller contre les armées de César mais aussi les derniers à leur résister. On ne connait pas la réaction des Durocasses. Furent-ils alliés des Romains ou résistèrent-ils à l’envahisseur? Astérix était-il Durocasse ? On ne le saura jamais.
L’importance des Durocasses reste mineure dans la Gaule romaine et le passé gallo-romain de Dreux fut fort modeste si l'on en juge par le peu de traces qui nous en sont parvenues
A SUIVRE. PROCHAINE CHRONIQUE VENDREDI PROCHAIN.
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