Il y a 150 ans se terminait la courte mais tragique guerre franco-prussienne de 1870/71.
J'ai consacré 22 chroniques de Pierlouim à ce désastreux conflit dans MtaVille. Pour ceux qui ne les ont pas lues dans le journal gratuit, je les reproduit dans ce blog "Dreux par Pierlouim".
25 Août 1870- LES DEUX PREMIERS MOIS
DE LA GUERRE FRANCO-PRUSSIENNE.
150ème anniversaire de la guerre de 1870. Le 19 Juillet 1870, à la grande joie du chancelier prussien Bismarck, la France déclarait la guerre. Voyant la Prusse ainsi attaquée, les autres pays de la confédération germanique ne purent que s’allier pour prendre part au conflit.
Pour l’Empire français le début des hostilités se déroula dans de mauvaises conditions, son armée comptait au plus 300 000 hommes, soldats de métier, bon combattants, mais plutôt mal commandés par des officiers peu instruits et de mauvais généraux. L’armée de la coalition des états allemands possédait 500 000 combattants recrutés par un service militaire obligatoire, biens entrainés et commandés par de bons officiers.
L’inorganisation des troupes françaises fut flagrante. La mobilisation par les transports ferroviaires s’effectua dans le désordre le plus total, alors que les troupes allemandes se trouvaient déjà en bon ordre le long de la frontière.
Tout manquait aux Français, les officiers ne possédaient même pas une carte de leur pays tant ils étaient persuadés que tout se passerait en territoire allemand. Les Allemands avaient des cartes précises du pays qu’ils désiraient envahir. Le maréchal Leboeuf, ministre de la guerre français,(photo) «va en guerre» eut cette phrase malheureusement restée célèbre: «Il ne manque pas un bouton de guêtre».
Dès le 4 août, après quelques escarmouches sans grand succès dans le territoire germanique, notamment à Saarbrücken, les Allemands bousculèrent les Français à Wissembourg et passèrent la frontière. L’invasion de la France commençait. Les événements s’accélérèrent et s’enchainèrent tragiquement pour les Français: l’Alsace fut perdue après la bataille de Foerschwiller dans laquelle le maréchal Mac Mahon ordonna deux célèbres charges de cavalerie à Reichshoffen. Ce furent les dernières charges de cavalerie «à la Murat» de l’histoire militaire. La Lorraine fut envahie après la défaite de Forbach.
A partir du 13 août, l’armée allemande encercla et bombarda furieusement la ville de Strasbourg.
Cette destruction systématique de Strasbourg est surprenante de la part des Allemands dont l’un des buts était justement de récupérer l’Alsace germanophone.
Ils devront reconstruire, après l’annexion de l’Alsace, les ruines de Strasbourg
Du 14 au 19 Août eurent lieu de violents combats autour de la ville de Metz: batailles de Borny, Bezonville-Mars-la-Tour et surtout la sanglante bataille de Saint Privat, ou nommée Gravelotte par les Allemands, la plus meurtrière de la guerre de 1870. Après ces batailles incertaines, l’Armée du Rhin commandée par le maréchal Bazaine, se replia dans la citadelle de Metz et se trouva encerclée. Le long siège de Metz commençait.
Se souvenant de l’arrivée en 1814 des troupes étrangères ayant vaincu Napoléon 1er, les parisiens commencèrent à se barricader dans leurs fortifications. Beaucoup s’exilèrent en province. Les forces militaires parisiennes comme les gardes mobiles s’organisèrent et s’armèrent. Il était de notoriété publique que les Prussiens n’avaient qu’une idée en tête: marcher sur la capitale française.
Les Drouais, ayant subi la même occupation prussienne en 1815 s’inquiétaient. Mais les 2 et 4 septembre, deux évènements surprenants modifièrent profondément outre la guerre franco-prussienne, le cours de l’histoire de France.
A SUIVRE.