Depuis 2013 toutes les deux semaines sont parues plus de 240 chroniques d'histoire locale Drouaise dans le magazine gratuit "MtaVille."
Deux fois par semaine (mardi et vendredi ) vont paraitre en même temps que sur ma page Facebook par ordre chronologique une de ces chronique.
En voici la dix-septième chronique
17- COMTÊ ET COMTES DE DREUX
Avant de vous conter la saga des comtes de Dreux, voyons ensemble ce qu’est un comté et comment il se transmet.
-Un comté désigne un domaine féodal au Moyen Âge sous la monarchie dont le possesseur a le titre de noblesse aristocratique de comte.
-Le titre de comte est un titre de noblesse dont l'origine remonte aux empereurs romains. Comte vient du latin comes, comitis « compagnon, personne de la suite». Il s'agit du plus ancien titre de haute noblesse conféré en Europe et toujours l'un des plus élevés de la hiérarchie nobiliaire européenne. Un comte est le vassal direct d'un duc, d'un prince, d'un roi ou d'un empereur. Après la fin de l’Empire romain, les compagnons d'armes des princes francs, en particulier ceux de Clovis, se virent attribuer les «pagis» ces territoires romains, transformés en «Comtés». Ces comtés étaient de superficies assez inégales, ce qui peut cependant correspondre à un arrondissement actuel. Par exemple, le comté de Dreux correspondait à peu près à l’arrondissement drouais. Mais ce territoire comparé aux autres comtés était assez petit.
-Le comté de Dreux a probablement été créé vers l’an 500 à l’époque de Clovis. Le premier comte de Dreux dont le nom nous est parvenu, se nommait Landry, avant 960. Le comté changea plusieurs fois de propriétaire: les comtes de Chartres, de Blois et même le Duc de Normandie.
-C’est le roi Robert II, dit le pieux, fils d’Hugues Capet, qui, en 1026 réunit définitivement le comté de Dreux au royaume de France. Les rois de France furent jusqu’à la Révolution les véritables possesseurs du comté de Dreux. Ainsi les premiers rois capétiens; Henri 1er, Philippe Ier et Louis VI le Gros furent comtes de Dreux en titre.
-Le roi de France, qui avait d’autres chats à fouetter que de gérer le comté de Dreux avait la possibilité de le confier à un membre de sa famille ou à un noble de son choix. Pour céder ainsi la gestion du comté (et de ses revenus) avec le titre de comte de Dreux, le roi de France avait à sa dispositions deux possibilités: l’apanage et l’engagement.
-L’apanage est une concession de fief par le souverain à un fils cadet, alors que le fils aîné devient roi à la mort de son père. Le système d'apanage a été utilisé pour éviter les révoltes des fils cadets, qui se trouvaient sans héritage et ne voulaient pas devenir ecclésiastiques.
-Le roi Louis VII le Jeune, héritant de son père Louis VI le gros la couronne de France, céda en apanage le comté de Dreux à son frère cadet Robert qui aurait bien voulu être roi à la place de son ainé. Comte de Dreux sous le nom de Robert 1er, il devint un personnage très important, devant assurer la sécurité du royaume de son frère avec la forteresse de Dreux.
-L’apanage a un caractère héréditaire et se transmet de père en fils. Les comtes de Dreux nommés «comtes capétiens» vont ainsi se succéder de 1152 à 1377. Ils disparurent faute de postérité. Le comté de Dreux revint au roi de France Charles V.-
-Les Rois de France utilisèrent alors un autre système pour confier le comté de Dreux.
-L’Engagement: le roi concède en récompenses de loyaux services, le comté à un noble nommé «comte engagiste», Il gère le comté et en perçoit les bénéfices (en particulier ceux de l’exploitation de la forêt de Dreux). Mais cet «engagement» se termine par le décès du comte. C’est pour cela qu’au cours des siècles jusqu’à la révolution, le comté est revenu par période au royaume, le roi reprenant ainsi le titre de comte de Dreux.
A SUIVRE.
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